Une bonne année 2017 en herbe

Engagés en « MAEC SPE 28 % évolution » depuis 2015, Isabelle et André Ganne sentent qu’ils ont passé un cap. Ils poursuivent sereinement leur évolution vers un système herbager. « La réunion de décembre sur les résultats technico-économiques avec le groupe local nous a permis de voir que nous avons avancé vers un système plus herbager. Nous avons franchi des étapes. » Entre 2014 et 2017, le coût de concentré a baissé de 18 €/1000L, le coût de mécanisation de 100 €/ha, les coûts vétérinaires de 10 €/UGB. L’EBE sur produit est passé de 21 à 34 %. 60 % de la SAU en herbe En cette troisième année d’évolution, ces éleveurs de Saint-Étienne-du-Gué-de-l’Isle (22) vont implanter 4 ha d’herbe supplémentaires sur la surface pour atteindre 60 ha au total. « On va implanter 4 ha sur la surface accessible et on va retourner une prairie de 1,6 ha proche des bâtiments. Elle commence à mal vieillir et a beaucoup de chardons », explique André Ganne. « On va donc gagner 2,4 ha d’accessible ». La surface en maïs va diminuer d’1 ha, pour atteindre 13 ha. En 2018, les éleveurs auront donc 60 ha d’herbe, soit près de 59 % de la SAU, donc largement au-dessus du critère de 50 %. Pour la limite des concentrés achetés (800 kg/UGB), la clôture comptable de mars devrait confirmer la baisse effectuée pendant toute la saison d’herbe. En effet, en 2017, aucun concentré acheté n’a été distribué aux laitières d’avril à novembre. L’intégration de maïs épi en complément du pâturage et de l’enrubannage d’herbe à partir de mi-juillet a permis d’équilibrer la ration, sans avoir recours à des concentrés achetés. « On s’aperçoit que le maïs épi est très intéressant pour la qualité du lait, les taux se sont bien maintenus (TB : 43 ; TP : 33) », précise Isabelle Ganne. La saison d’herbe qui vient de s’achever a été finalement positive selon Isabelle et André Ganne : « Au mois d’avril, on a eu très peur. On a enrubanné 5 ha de méteil au mois de mai car on a eu peur de manquer de stocks. Mais après un printemps qui annonçait une saison terrible due au manque d’eau, on a finalement eu de l’eau tout le temps au bon moment. » Les stocks de maïs (14 ha maïs ensilage et 6 ha de maïs épi) et d’herbe sont largement suffisants pour passer l’hiver sereinement. « On fait 1 000 bottes d’enrubannage par an. Aujourd’hui, il nous en reste autour de 600. » Privilégier la persistance laitière Les laitières sont rentrées jour et nuit depuis le 20 novembre. Leur ration se compose de 10 kg MS de maïs ensilage, 2,5 kg MS d’enrubannage d’herbe, 3 kg MS de luzerne enrubannée, 2 kg de méteil grain autoproduit (mélange d’avoine, épeautre, pois), 2 kg de correcteur azoté à 35 %. « Contrairement aux années précédentes, où nous distribuions du concentré de production sur les trois premiers mois de lactation (3 kg, 2 kg, puis 1 kg) sur la période de septembre à mars, aucun concentré n’a encore été distribué cette année aux fraîches vêlées. » Ne pas pousser les vaches en début de lactation évite d’exprimer le pic de lactation et permet donc de garder des vaches en état et d’avoir une meilleure persistance laitière. Les génisses et les taries ont de l'herbe enrubannée. La ration des 62 taurillons a changé depuis le 22 décembre, elle est composée de 15 kg de maïs ensilage + 2 kg de concentré et 2 kg de MS de céréales. Cédapa : 02 96 74 75 50

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