Le travail sur l’autonomie, entamé après la crise de 2009, a conduit les époux Le Moullec, de Bubry, à convertir la ferme en bio. 300 000 litres seront livrés à Biolait l’an prochain. [caption id=”attachment_31258″ align=”alignright” width=”172″] Véronique Le Moullec[/caption] « La crise de 2009 a eu un impact positif ; nous nous sommes remis en question et nous avons décidé de travailler pour nous ». Véronique Le Moullec et son mari ont opté pour un système économe. La sole d’une vingtaine d’hectares de maïs a fondu progressivement ; les achats de soja ont cessé. Seuls 10 hectares de mélanges céréaliers complètent désormais la ration à base d’herbe de la cinquantaine de laitières. Une rencontre avec des responsables de Biolait a constitué le déclic pour franchir le pas vers la production biologique. « Une structure où on se sent respecté », assure-t-elle. La conversion des 87 hectares et de la production des 50 laitières et des 20 limousines s’est faite en deux ans. Les 9 000 litres par vache sont oubliés ; le curseur est désormais aux alentours des 6 000 litres. Oubliés également les noms et les généalogies des taureaux stars de la Prim’Holstein. L’ancienne présidente du comice parle désormais de pâturage dynamique, de paddocks ou de mélanges d’espèces. « Nos repères ont changé. Ils ne portent plus sur la production individuelle ». Le nombre de vaches à traire n’a pas augmenté. « Pas question de traire plus de 50 vaches ». 70 €/1000 litres de coût alimentaire Les laitières disposent de 25 hectares accessibles, sur lesquels 5 000 euros ont été investis pour les clôtures, les chemins et les abreuvoirs. « Nous travaillons beaucoup sur la production d’herbe et sur le pâturage en suivant des formations. Nous faisons partie d’un groupe de producteurs bio ». Une autochargeuse avait déjà été achetée pour affourager en vert à partir des parcelles les plus…
Transition en douceur vers la bio