Deux des quatre filles d'Hougane présentes dans le troupeau, en première lactation. - Illustration Prim’Holstein : la souche Hougane doit beaucoup à la génomique
Deux des quatre filles d'Hougane présentes dans le troupeau, en première lactation.

Prim’Holstein : la souche Hougane doit beaucoup à la génomique

Hougane, mère du taureau Jet Set, utilisé à l’échelle internationale, est probablement la meilleure tête de souche de l’élevage des frères Tastard (Gaec de l’Avenir, à Ruffiac – 56). C’est un génotypage qui a révélé sa mère Fégane.

En 2009, le Gaec de l’Avenir génotype un lot de génisses. Parmi elles, une fille d’Achlar, que rien ne prédestine à devenir une future star, révèle des index exceptionnels. Elle prend la direction de la station de collecte d’Évolution. C’est de l’un de ses embryons qu’est issue Hougane (voir pedigree), la meilleure tête de souche du troupeau actuellement, avec ses 175 points d’Isu. En deuxième lactation (elle a été donneuse permanente d’embryons pendant un an), elle a déjà une nombreuse descendance, tant dans le troupeau que dans les centres d’insémination.

Son fils Jet Set, par Doorman, a été utilisé comme père à taureau. Il illustre parfaitement les qualités de sa mère : une morphologie et une mamelle exceptionnelles (respectivement +3,3 et +3) et des taux très élevés. On pourrait également citer ses fils Leefong ou Marley. La liste est longue… Ses quatre filles en production, autour de 200 d’Isu, ont pris le relais… L’un de ses petits-fils, Micromega (pas encore en service), affiche un Isu à plus de 200 points avec +4,1 en morphologie et des index taux élevés. Crankit, un autre petit-fils, s’annonce tout aussi prometteur…

[caption id=”attachment_29182″ align=”aligncenter” width=”720″]De gauche à droite : Jean-Paul, Alex et Alain Tastard. De gauche à droite : Jean-Paul, Alex et Alain Tastard.[/caption]

Ventes Oger de Blain

Hougane, pur produit de l’élevage Tastard – ses ascendantes parcouraient déjà les prairies de la Ville Noël du temps des parents – a été épaulée par d’autres vaches tout aussi productives en terme de génétique de haut niveau. « Nous avons acheté quelques génisses à des journées Oger, à Blain », indiquent Alain et Jean-Paul Tastard, associés du Gaec. Certaines ont fait souche. Citons, par exemple, Ines Buck, mère, entre autres, du taureau Tuffiac ou encore les lignées dont sont issues deux vaches présélectionnées pour le Space 2017 : Icopexe (Explode), à 159 d’Isu qui vient de concourir au National à Saint-Étienne et aux Terralies, à Saint-Brieuc. L’un de ses fils, Lucratif, est indexé à 184 d’Isu (3,4 en morphologie). Également présélectionnée : Jastina (Gatsby), mère à taureaux, à 149 d’Isu, est également une habituée des concours.

[caption id=”attachment_29183″ align=”aligncenter” width=”720″]Jastina (Gatsby), pointée 89 en 2e lactation, a un jeune fils indexé à 193 d'Isu. Jastina (Gatsby), pointée 89 en 2e lactation, a un jeune fils indexé à 193 d’Isu.[/caption]

40 embryons posés par an

Le troupeau compte 75 vaches. Toutes les génisses sont élevées. L’élite fait partie du réseau de sélection Évolution. Elles sont génotypées, ainsi qu’une dizaine d’autres génisses présentant les meilleurs pedigrees. Actuellement, 7 génisses sont en station de collecte, à Plounévézel (29). « En fonction des contrats passés avec l’organisme de sélection, nous pouvons récupérer les embryons. Une quarantaine sont posés chaque année sur les receveuses du troupeau (génisses et vaches) et dans d’autres troupeaux, sous contrat. Ces éleveurs perçoivent un montant par veau né vivant ».

Une vingtaine de jeunes vaches sont vendues en lait, chaque année, via Ouest Génisses. Les ventes d’animaux sont une source de revenu appréciable, selon les éleveurs, qui poursuivent leurs efforts de sélection en travaillant à la fois sur la production laitière et la morphologie. Les vaches affichent 139 points d’Isu, de moyenne, et 85,6 de pointage Upra. Les génisses ont des index Isu bien supérieurs, laissant entrevoir une amélioration rapide du niveau génétique de l’ensemble du troupeau.

Dix mille litres par vache

La production par vache est de 10 000 litres à 41 de TB et 33 de TP. La ration hivernale et estivale est composée de ¾ de maïs ensilage et d’1/4 d’ensilage d’herbe, de paille, de foin et de concentrés (mélangeuse). Le pâturage se limite au printemps et un peu à l’automne (zone séchante), même si les vaches sortent toute l’année, à l’exception des trois mois d’hiver. Les génisses consomment une ration sèche (paille et concentrés) jusqu’à 10-12 mois. Ensuite, en hiver, elles ont un mélange de paille, d’ensilage d’herbe, d’un peu de maïs et de concentrés. Au printemps, elles sortent au pâturage. L’objectif d’âge au vêlage est de 26 à 27 mois.


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