La vache bleu blanc rouge trônait devant la préfecture de Quimper, lundi. - Illustration Une facture salée pour l’anniversaire de la fin des quotas laitiers
La vache bleu blanc rouge trônait devant la préfecture de Quimper, lundi.

Une facture salée pour l’anniversaire de la fin des quotas laitiers

Trois organisations finistériennes se sont réunies lundi à Quimper (29) pour présenter à la préfecture la conjoncture laitière, sur fond de demande d’adhésion à une OP transversale.

La date anniversaire de la fin des quotas laitiers a lieu ce samedi. Après 2 ans de fin de régime de production qui limitait les volumes produits, la Confédération paysanne a lancé un appel au niveau national, entendu par son homologue départemental du Finistère, ainsi que la Coordination rurale 29 et l’Apli 29 (Association des producteurs de lait indépendants). Symboliquement, une facture de 2 milliards d’euros a été déposée lundi à la préfecture de Quimper (29).

La moitié des producteurs sans revenu

Derrière ce montant exorbitant, « l’équivalent de la somme perdue par les éleveurs depuis le début de la crise », explique Christian Hascoët, de l’Apli. Il poursuit : « La moitié des producteurs ne perçoit aucun revenu ou est contrainte de contracter des prêts pour se rémunérer. Avec des revenus de 8 à 9 000 € par an, notre rémunération tombe à 3 € de l’heure. C’est un désastre ». Si les producteurs ne peuvent pas intervenir sur la demande, « nous pouvons le faire sur l’offre. On nous parle trop souvent de gérer la volatilité des prix, nous pensons au contraire qu’il faut l’anticiper ».

L’envie de lancer une dynamique

Vincent Pennober, de la Confédération paysanne 29, aimerais lancer un mouvement commun, « comme les jeudis noirs lors de la crise de 2009. Cette crise laitière s’est initiée en 2007, quand les prix étaient rémunérateurs, et que des producteurs ont commencé à traire 3 fois par jour… C’est à nous de reprendre la production, avec une Organisation de producteurs transversale (OP) », pense le responsable. « Les JA du département nous ont répondu, signe que quelque chose est en train de s’initier », conclut Vincent Pennober.


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