ceta-europe-canada - Illustration Le Ceta serait dévastateur pour les filières viandes européennes

Le Ceta serait dévastateur pour les filières viandes européennes

En démontrant pour la première fois de manière chiffrée les impacts négatifs du Ceta sur les filières bovine et porcine, l’étude présentée jeudi dernier par le député européen Yannick Jadot et des représentants d’Interbev confirme les craintes et les positions exprimées par la Coordination Rurale depuis plusieurs mois.

CP Coordination Rurale du 06/01/2017

Menée par l’Institut de l’élevage, l’Ifip et AgroParisTech, cette étude doit être prise avec le plus grand sérieux. Et pour cause, elle démontre les ravages qu’entraînerait le Ceta pour les éleveurs européens. Concernant la viande bovine, les exportations canadiennes pourraient augmenter de 37 %, presque exclusivement des pièces arrières à haute valorisation. C’est le cœur du revenu des éleveurs européens qui serait ainsi touché. Le traité n’est pas seulement dangereux en raison de ces volumes supplémentaires, il provoquerait également une harmonisation vers le bas des règles de traçabilité, de contrôle sanitaire, et même de bien-être animal qui font pourtant la qualité de nos viandes.

C’est pourquoi la Coordination Rurale maintient logiquement sa position concernant le Ceta et appelle les responsables politiques français et européens à s’opposer à sa signature. De plus, au-delà de ce traité, la CR exige toujours la mise en place d’une réelle régulation européenne des marchés agricoles ainsi que la reconnaissance d’une exception agriculturelle dans le cadre du commerce international.

Enfin, la section Viande de la Coordination Rurale salue le travail réalisé par Interbev qui, via la commande de cette étude, aide à mettre fin à la libéralisation et à la destruction des filières viandes françaises.


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