- Illustration Les salaisonniers confrontés aux mêmes problèmes que les éleveurs

Les salaisonniers confrontés aux mêmes problèmes que les éleveurs

La situation de crise des salaisonniers est le reflet de ce que vivent les éleveurs depuis des années : incapacité à répercuter les hausses des matières premières, défaut de compétitivité…

La FDSEA 29 et JA 29 souhaitent réagir au communiqué de presse de la FICT (Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes) publié le 25 juillet dernier. « Nous comprenons leur situation, puisque c’est celle que subissent les éleveurs depuis de nombreuses années. Incapacité à répercuter les hausses des matières premières, défaut de compétitivité : c’est exactement ce que nous avons dénoncé il y a près d’un an en montant à Paris en tracteur », déclarent Charles Donval, co-président de la section porc FDSEA et David Louzaouen, responsable du groupe porc JA. Ils rappellent les mots d’ordre de cette colère paysanne : « Pour des prix rémunérateurs aux producteurs, fin des distorsions de concurrence, pour une administration facilitatrice du développement économique. Et pourtant, depuis rien n’a changé. Cela a même empiré puisque les salaisonniers ressentent maintenant ces problèmes. »

S’attaquer à la grande distribution

La FDSEA et JA se demandent s’il faudra attendre que tous les maillons de la filière soient à genoux pour s’attaquer enfin à la toute puissante grande distribution. « François Hollande s’est engagé à revoir la LME (loi de Modernisation de l’économie) : qu’il s’y tienne. »  Les deux syndicats n’admettent nullement les critiques portées sur l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes. Ce combat, mené depuis plusieurs années par la FDSEA et JA du Finistère, est important et vient de franchir une étape décisive : l’avis favorable du Conseil d’État à l’expérimentation. « Il est plus que nécessaire de donner le choix au consommateur de faire un acte d’achat citoyen et d’y trouver une qualité gustative, une excellence sanitaire et une vertu sociétale. C’est ensuite le commerce qui fera le prix des produits français : s’ils sont plus chers, c’est que le cours sera tiré par la demande », concluent Charles Donval et David Louzaouen.


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