Bilan contrasté selon les productions légumières

Lors de l’assemblée générale du Groupement des Primeuristes du Goëlo et du Trégor (GPGT) samedi 19 novembre à Paimpol, les producteurs ont analysé le contexte des différentes productions légumières sur l’année écoulée. Cette année, les conditions climatiques difficiles ont touché la plupart des productions entre une fin d’année 2015 trop douce, un printemps froid et humide et un été très sec. Ainsi, les résultats par légume sont contrastés. Les conditions climatiques ont impacté les productions de manières différenciées. Campagne mitigée en chou-fleur En chou-fleur, le temps doux en novembre et décembre a entraîné l’accélération des variétés en fin d’année 2015 qui a conduit à abandonner plusieurs parcelles. Les températures exceptionnellement chaudes de décembre n’ont pas non plus encouragé la consommation et ont pénalisé l’ensemble des légumes d’hiver (chou- fleur, poireau, chou vert). Le climat froid et humide du printemps a permis à la fin de campagne de bien se dérouler. Le bilan de cette saison est très différent d’un producteur à l’autre selon le calendrier de récolte. La saison a été intéressante en pomme de terre primeur. Pour autant, des inquiétudes persistent sur les difficultés à entrer sur le marché tant que les Îles de Ré et Noirmoutier sont en récolte et que la pomme de terre de consommation brade ses derniers stocks. Les producteurs de Coco de Paimpol ont dû faire face à des hostilités inattendues et violentes alors que la campagne démarrait tout juste. Clairement, certaines personnes souhaitent aujourd’hui remettre en cause le ramassage à la tâche du haricot après plus de 24 années d’application de ces règles. Or, si le ramassage à la tâche n’est plus reconnu pour le haricot, la production va s’effondrer. Le temps sec de juillet et août a accéléré les cultures alors que les circuits commerciaux grossistes du sud-ouest n’étaient pas encore présents. Les rendements sont faibles. Démarche sur la qualité gustative des tomates Le printemps très froid et humide dans une grande partie de la France et de l’Europe a fortement pénalisé la consommation de tomates jusqu’à fin juin. Toutes les variétés ont ainsi enregistré des prix moyens très faibles en mai et juin. Le changement de climat à partir de début juillet a relancé les ventes pendant l’été. Le mois de septembre a été plus contrasté, subissant les effets pervers des promotions, de la concurrence du melon et du décalage de précocité des jardins familiaux. Les producteurs ont également mené une démarche sur la qualité gustative de leurs tomates avec un suivi et des analyses tout au long de la saison. Ce suivi gustatif sera poursuivi en 2017. Commerce difficile pour tous les calibres d’artichauts La campagne d’artichauts de printemps a mal démarré. En effet, les plantes ont été perturbées physiologiquement par le mois de décembre trop doux, les pluies de janvier et février et ensuite le temps très froid du printemps. Sur 2016, la campagne est globalement correcte mais la situation est très inégale entre les producteurs, notamment parce qu’il y a de plus en plus de difficultés à commercialiser l’ensemble des calibres. Si les plus gros trouvent leur marché (15 têtes), les autres calibres sont à la peine (18-20 têtes) car ils ne sont pas référencés dans la distribution.

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