- Illustration Des solutions pour améliorer le taux de pododermatites

Des solutions pour améliorer le taux de pododermatites

La litière, un sol bétonné, la gestion de l’eau et de la ventilation sont des leviers pour améliorer le taux de pododermatites.

« Nous avons comparé les éleveurs ayant entre 90 à 100 % de taux de pododermatites à ceux ayant moins de 30 % et l’impact a sur les résultats. Les éleveurs ayant moins de 30 % de taux de pododermatites gagnent 5 points sur leur indice de consommation, baissent la saisie en abattoir de 0,2 % et améliorent de 1,5 g le GMQ moyen. Au total, cela fait des écarts de 1,21 €/m2/lot qui soit 7 000 € de différence par an sur un bâtiment de 1 000 m2 entre un éleveur ayant 100 % de taux de pododermatites  et un autre se situant sous les 30 % », analyse Nicolas Quilleré, responsable technique volaille chair chez Sanders Bretagne lors de l’assemblée générale du Gaevol. Malgré tout, il constate une amélioration générale sur les taux de pododermatites en poulet sur l’année 2015. Il reste tout de même des leviers de progrès. Le président Stéphane Dahirel signale : « Notre groupement a les meilleures performances en France sur les taux de pododermatites, mais il faut rappeler que nous sommes quand même les plus mauvais en Europe sur ce critère. »

La sciure de bois, pour lutter contre les pododermatites

42 bâtiments du groupement sont systématiquement sous la barre des 30 % de taux de pododermatites. 79 % d’entre eux sont en sol bétonné, ce qui facilite le travail de réglage des lignes d’eau et d’alimentation. Cela permet aussi de réaliser des économies de litière car 0,5 à 1 kg/m2 suffisent et de gagner du temps lors du nettoyage et de la désinfection du bâtiment. « 100 % de ces élevages ayant de bons résultats sur les taux de pododermatites n’utilisent plus de paille. Ils préfèrent en premier la sciure de bois, en second le copeau de bois. Ensuite viens la cosse de sarrasin qui est moins utilisée car peu disponible. Enfin, la sciure de paille et les follicules de maïs sont les autres litières, un peu nouvelles, que nous sommes en train de tester mais qui fonctionnent aussi très bien », informe Nicolas Quilleré.

Arrêter les litières grossières

L’amélioration des taux de pododermatite passe par un arrêt des litières grossières comme la paille. La mise en place de sols bétonnés est un autre levier d’action qui permet aussi de réduire le coût de la litière. Un point à ne pas négliger est la gestion de la pression et de la hauteur d’eau. Suivre la courbe de croissance et de consommation d’eau permet d’être dans les objectifs de performance et évite les surconsommations d’eau qui provoquent des pododermatites. La ventilation est le dernier point à travailler, les éleveurs sont invités à se rapprocher de leur technicien pour l’améliorer la gestion de la ventilation.

Le poids à 28 jours, meilleur indicateur de performance en dinde

« Nous avons remarqué que le poids à 28 jours est le meilleur indicateur de performance en dinde », assure Nicolas Quilleré. Il explique que pour atteindre un objectif de GMQ moyen à 120 g pour des mâles à 18 semaines, il faut être au minimum entre 150 et 180 g pour des mâles à 28 jours. « Pour atteindre ces niveaux de poids à 28 jours, il faut respecter 4 points. Tout d’abord, mettre de l’aliment en quantité suffisante au démarrage avec au minimum 5 lignes de papier sur 15 m de large. Ensuite, une ventilation adaptée. Les techniciens sont équipés d’appareils pour savoir si on est en sous-ventilation et si les conditions d’ambiance sont adaptées pour les animaux. Il faut aussi une qualité d’eau irréprochable permettant de limiter les risques sanitaires. Enfin, il est primordial de préchauffer au moins 48 h avant l’arrivée des animaux afin  d’atteindre 31° C en surface de litière. » 


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