Joblack (Hammig Isy), à 205 d’Isu, s’affirme comme l’un des pedigrees les plus complets de cette sortie d’index. - Illustration Génétique : Les taureaux du printemps
Joblack (Hammig Isy), à 205 d’Isu, s’affirme comme l’un des pedigrees les plus complets de cette sortie d’index.

Génétique : Les taureaux du printemps

À l’heure de la génomique, la valse des taureaux est évidente à chaque sortie d’index. Dans son catalogue, Evolution classe les mâles selon leurs capacités à répondre aux objectifs de l’éleveur : priorité à la valorisation laitière, au volume de production par animal, à la santé, à la morphologie… Petite revue d’effectif.

« Nous avons le devoir de proposer une génétique pleinement en phase avec les enjeux économiques des exploitations, d’apporter une plus-value », débute David Girod, responsable développement filières laitières spécialisées chez Evolution. « Le catalogue compte ainsi 41 taureaux à + 2,5 d’index TP, 24 taureaux à + 2,5 en santé mamelle… Et pour un même Isu, on trouvera des pedigrees totalement différents pour répondre aux attentes et besoins spécifiques de chacun. »

Pour cette sortie d’avril, parmi les 46 nouveaux taureaux diffusés d’ici juin, le spécialiste met en avant Jet Set et ses  199 points d’Isu, un pedigree « pour maximiser le prix du lait aux 1 000 L » qui favorise de « très bonnes mamelles » autant en conformation qu’en critère de santé (+ 3,2 en mamelle, + 2,7 en santé de la mamelle, + 2,9 en cellules) et « des taux élevés ».

Joblack, la vitesse de traite sans les cellules

D’autres éleveurs, face à la crise, « comme dans certains pays européens, cherchent à saturer en lait produit une stalle de robot, une place de logette… » Pour cette rentabilité par le volume, ils s’intéresseront sans doute à Joblack, à 205 d’Isu, véritable « accélérateur » grâce à un index lait de + 1 238 kg. Un profil « remarquable » commercialisé dès cette semaine et accessible en sexée cet été : + 1 en vitesse de traite et + 2,3 en cellules, « deux caractères habituellement corrélés de façon négative ». Avec d’autres « atouts indéniables » : + 1,8 en reproduction, + 2,2 en santé de la mamelle, + 2,2  en membres, + 3 en morphologie… « Pour des vaches autonomes dans le troupeau, qui donnent beaucoup de lait, avec des mamelles saines qui se traient facilement et se déplacent sur de bons membres pour aller à l’auge… »

Bientôt Louxor à 237 d’Isu

Evolution diffuse 28 taureaux au-dessus de 190 d’Isu. « Dont 13 fils de mâles issus de la coopérative (pas encore tous disponibles) alors que des taureaux du monde entier sont utilisés dans le travail de création génétique. » Sur le sujet, Louxor affole déjà les compteurs avec 237 d’Isu, 24 points au-dessus de James Bond qui vient ensuite dans la liste. Un niveau « extrêmement haut et rare », même si de plus en plus de mâles en station sortent au-delà de 200 points. Descendant de deux taureaux du groupe (Iznogood et Creol Toy), Louxor, âgé d’un an, commence à être utilisé comme père à taureau. « Il sera proposé à la commande en fin d’année et dans les cuves courant 2017 ».

80 taureaux disponibles dans les cuves

Et pour ceux qui, « avant toute chose, pensent à maîtriser les dépenses », David Girod souligne les 25 taureaux disponibles à l’usage à + 1,5 à la fois en reproduction, santé de la mamelle et longévité. Jenix en est actuellement la meilleure illustration. Son « pedigree très cumulatif (Doorman x Dempsey Li x Sanchez) apporte beaucoup de solidité aux vaches par la morphologie et les caractères fonctionnels ». Né d’une transplantation embryonnaire, il pointe à 195 d’Isu et combine « lait, TP, fertilité et santé de la mamelle pour des filles qui vont vieillir et reprendre facilement veau ».
Dans un contexte économique troublé, David Girod revient également sur l’engagement de la coopérative. « Aujourd’hui, les inséminateurs ont la semence de 80 taureaux différents dans les cuves. Avec l’avantage que le stock se trouve chez Evolution : l’éleveur n’a pas à le financer. Travailler avec ces paillettes en libre usage évite l’avance de trésorerie et permet de faire évoluer ses choix dès qu’un nouveau mâle est disponible. » Il conseille de limiter les réservations de doses aux taureaux plus particuliers ou moins disponibles.

La Normande fait réfléchir

Dans le contexte actuel, Jean-Christophe Boittin, responsable marché filière Normande chez Evolution, rappelle que l’attrait pour la race était d’autant plus sensible. « Les chiffres de Cogédis montrent une plus-value de 30 € / 1 000 L chez la Normande par rapport au prix de base mondial grâce à ses taux notamment. La valorisation viande (hors atelier d’engraissement) atteindrait + 40 € / 1 000 L. » Pour accompagner ceux qui s’intéressent à la race, « et pas seulement au moment de l’installation », quatre techniciens de la coopérative sont formés sur Simunor, logiciel de simulation pour mesurer l’intérêt d’évoluer vers la Normande. En 2015, 30 études ont été réalisées. « En 2016, nous en prévoyons une centaine. »

La coopérative met aussi l’accent sur l’élevage de la génisse, « souvent le parent pauvre de l’élevage », grâce à un outil sur smartphone pour appréhender mensurations et croissance. « Un animal enrobé qui vêle à 3 ans n’est pas intéressant. Il faut chercher des animaux secs, fins, sains, qui font du squelette… Car la mixité ne paie qu’au bout, à la réforme, ou sur les mâles. »
Côté taureau, il parle de Jesper, « n°1 de la race en Isu, issu d’une nouvelle souche atypique et disponible en semence sexée » : + 0,9 en volume de corps, + 1,4 en mamelle, + 1,4 en reproduction, + 1,8 en TP…


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