Ne pas sacrifier le renouvellement

Avec la crise, la tentation est grande de rogner les charges. La coopérative Évolution donne quelques clés pour garder le cap. Elle apporte aussi sa contribution pécuniaire.

Gilles Delaporte, directeur de la vie coopérative d’insémination Évolution, compare les deux attitudes qui avaient prévalu chez les éleveurs en 2009 : d’un côté, les éleveurs qui avaient assuré génétiquement le renouvellement du troupeau et, de l’autre, les éleveurs qui avaient opté pour la saillie naturelle ou le croisement industriel pour diminuer la facture d’insémination. « En 2012, quand le prix du lait était remonté, les éleveurs qui avaient maintenu le cap du renouvellement avaient suffisamment de génisses ; les autres étaient contraints d’acheter des génisses à une période où les prix flambaient ».

Baisse du prix de certains taureaux

D’où cette offre à entrées multiples « Je sécurise mon élevage et j’investis dans mon renouvellement » proposée par la coopérative. Avec à la clé, des itinéraires techniques mais aussi des dispositions financières, certes différentes selon les coopératives (Amelis, Genoe, Urceo), mais aboutissant à une réduction du tarif sur certains taureaux. « Des taureaux laitiers en classe A à 50 € passeront en classe C, à 36 €, soit 14 € d’économie par IAP par exemple », cite Gilles Delaporte, en rappelant que la coopérative n’a pas augmenté le prix de l’IA depuis 2014, voire depuis 2013 pour certaines prestations globales.

De même, la coopérative d’insémination incite les éleveurs à souscrire à la formule abonnement qui consiste à répartir la facture moyenne régulièrement sur 12 mois. « Ça évite les à-coups en trésorerie. 40 % de nos 30 000 adhérents y ont déjà recours. » Pour sécuriser l’élevage, Évolution conseille aussi aux éleveurs de mixer l’utilisation de semence sexée femelle et de semence Blanc Bleu. « Une façon d’avoir suffisamment de génisses avec les meilleures vaches et d’avoir de bons veaux, valorisés à 300-400 € avec ce croisement ».

Prêt à 0 % pour le monitoring

Enfin, parce que les nouvelles technologies font partie des outils qui facilitent la gestion des troupeaux, la coopérative propose des prêts à 0 % sur 5 ans pour s’équiper en matériel de monitoring (surveillance des chaleurs et des vêlages). « Cette facilité de paiement correspond à une mensualité de 100 € par mois pour 6 000 € d’investissement », chiffre Gilles Delaporte en indiquant que « les éleveurs peuvent tester l’outil pendant 6 mois avant achat ». Didier Le Du


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article