lionel-amouriaux-association-commercialisation-viande-bovine - Illustration Une association renaît en viande bovine locale

Une association renaît en viande bovine locale

Relancée l’an passé, l’association Viandes du Pays de Redon et Vilaine commercialise la viande bovine d’une quinzaine d’éleveurs dans trois magasins locaux de grande distribution. La restauration collective est une autre cible.

Rassurants pour les con-sommateurs, vecteurs de développement économique, favorables à l’environnement… Les produits locaux séduisent de plus en plus. C’est pour répondre à cette attente qu’une douzaine de producteurs de viande bovine ont relancé l’an passé l’association Viandes du Pays de Redon et Vilaine. Le but de cette structure créée en 1998 est aussi d’accroître la valeur ajoutée et de pérenniser la production de viande bovine sur le territoire.

Des photos des éleveurs sur les produits

« Nous travaillons avec le centre d’allotement Covia basé à Plessé dans le Nord-Loire-Atlantique, et l’abattoir Vendée Loire Viandes, de Challans. Ces deux maillons sont représentés dans le bureau de l’association, ainsi qu’un éleveur de chaque race : Limousine, Charolaise et Blonde d’Aquitaine », note Lionel Amouriaux, le président, éleveur à Saint-Sulpice-des-landes (35). Pour le moment, la viande est commercialisée dans les magasins U de Guémené-Penfao, Redon et Guipry. Des étiquettes et autres supports de communication ont été réalisés, portant le logo de l’association et la photo des éleveurs. Une bonne idée à destination des consommateurs en recherche de lien avec l’amont.

Le cahier des charges garantit des animaux nés, élevés et engraissés sur le Pays de Redon et Vilaine et les cantons limitrophes. Une zone de 70 communes environ, répartie équitablement sur trois départements : Ille-et-Vilaine, Morbihan et Loire-Atlantique. L’alimentation doit être basée sur l’herbe, sans recours au soja. « Nous utilisons plutôt des mashs à base de luzerne, lin, maïs aplati, féverole, pulpe de betteraves… » Aujourd’hui, 2 à 3 femelles par semaine transitent par ce créneau. « Nous souhaitons développer les débouchés en restauration collective qui doit aussi jouer le jeu de la boucle locale. Notre filière organisée peut répondre à leurs attentes spécifiques. » C’est un des messages que Lionel Amouriaux fera passer aux élus présents à la soirée-débat « Les Rencontres de l’Agriculture en Pays de Redon ».

Une soirée sur l’agriculture en Pays de Redon

Afin de répondre aux attentes sociétales (emploi, alimentation, environnement…), la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine organise une série de débats autour de l’agriculture, de ses activités en Pays de Redon. La première rencontre se tiendra le 22 octobre, de 18 h 30 à 20 h 30, au 3 rue Charles Sillard, à Redon. Un portrait de l’agriculture sera présenté, avec des témoignages sur l’Agriculture écologiquement performante et la valorisation locale de produits agricoles. Les échanges pourront se poursuivre autour d’un cocktail qui mettra en valeur des produits locaux.

Suite à la crise de la vache folle

Pour le producteur, ce circuit va représenter 35 à 40 bêtes par an. Il commercialise la même quantité de femelles via un boucher basé à Rennes, et 35 à 40 veaux rosés par le même créneau. Les autres mâles sont vendus en broutards et les femelles de plus de 8 ans partent dans le circuit conventionnel. Elles sont toutefois peu nombreuses car le taux de renouvellement oscille entre 25 et 30 % sur l’exploitation. Le lien avec le consommateur, Lionel Amouriaux l’a développé à partir de 1997, suite à la première crise de la vache folle. « Je commercialisais des caissettes en vente directe. En 2000, j’ai contribué à la mise en place d’un magasin de producteurs au nord de Rennes et arrêté la vente directe. J’ai par la suite contribué à la création d’un autre magasin de producteurs à Thorigné-Fouillard. » Aujourd’hui, l’éleveur n’utilise plus ces circuits de vente. Agnès Cussonneau


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