viande-bovine-presentation-bts-gilbert-leonard - Illustration La filière bovine illustrée « sur le terrain »

La filière bovine illustrée « sur le terrain »

C’est l’exploitation performante de Gilbert Léonard, à Saint-Marc-sur-Couesnon, qui a servi de support pour la présentation de la filière viande bovine aux BTS Acse du lycée Les Vergers.

Constitué de quelques vaches allaitantes au départ, le troupeau de Gilbert Léonard s’est peu à peu étoffé, prenant la direction de la race limousine, pour atteindre aujourd’hui une cinquantaine de mères. « Elles sont toutes inscrites au Herd-Book depuis les années 90 », explique l’éleveur qui a accueilli sur sa ferme des élèves du lycée Les Vergers de Dol-de-Bretagne. Au total, l’exploitation abrite environ 140 animaux, dont 3 taureaux reproducteurs.

7 ans de collaboration avec Arco-Gibev/Ter’elevage

« La collaboration entre les BTS et Arco-Gibev/Ter’elevage a été mise en place il y a 7 ans. Elle entre dans le cadre de l’étude des filières agricoles. Le lait est plus approfondi, d’autres filières sont développées sur une journée viande bovine et, cette année, poulets de Janzé et veaux de boucherie », explique Alain Bellier, professeur d’économie au lycée Les Vergers. Les visites d’élevage l’après-midi sont précédées d’une rencontre en salle avec des professionnels de la filière. « Je présente le marché de la viande, les filières, les métiers de producteur, technicien et commercial, ainsi que l’intérêt de travailler en coopérative. Cela permet aux producteurs d’être accompagnés, de se défendre, de construire des schémas générateurs de plus-value », détaille Jean-Louis Loreau, animateur technique Ter’elevage, appuyant sur la nécessité pour les jeunes de s’investir dans les coopératives.

Label Rouge et reproducteurs

La performance génétique et technique de l’élevage permet de porter la production à 389 kg vifs/UGB. Des UGB qui sont par ailleurs valorisés en filière Label Rouge ou en reproducteurs pour une dizaine par an (dont 3-4 qui passent par la station nationale de qualification de Lanaud). Les autres mâles sont vendus en broutards vers 8-9 mois. Le nombre de vêlages/vache présente atteint 1,19. « Toutes les génisses vêlent au moins une fois, un premier tri est fait ensuite. Dix femelles sont gardées. Les autres sont engraissées et vendues environ trois mois après vêlage, leurs veaux quittent l’exploitation à trois semaines. »

Une organisation qui permet à l’éleveur de fournir des femelles correspondant bien au Label. « Au fur et à mesure de l’engraissement, j’augmente le mash (à 25 % de protéines) associé à des céréales de l’exploitation. » Pour le reste du troupeau, le pâturage est maximisé, en respectant au printemps une transition alimentaire avec le maïs ensilage, pour garantir la croissance des veaux. Les veaux mâles nés en septembre sont complémentés au pâturage. « En filière Label Rouge, l’alimentation doit être basée sur l’herbe et certifiée non OGM. L’OP (organisation de producteurs) permet de conseiller l’éleveur, d’aider à la sélection des animaux, d’assurer la mise en marché en lien avec la gestion des plannings… », présente Jean-Paul Hay, technicien Ter’elevage.

Les prairies semées dans le méteil

Sur la SAU de 56 ha, poussent surtout de l’herbe, 6-7 ha de maïs ensilage et 6-8 ha de céréales, dont du mélange céréalier constitué de triticale, d’avoine, d’épeautre (moins acidogène que le triticale ou le blé et moins sensible aux maladies), de pois et de féverole (meilleure que le pois sur le plan alimentaire). « Les prairies sont semées mi-mars dans le mélange céréalier, à la volée, sur sol sec, avec un passage de herse étrille et un bon roulage. Le résultat est intéressant, même si on ne maîtrise pas trop les proportions. Une céréale versée peut par contre étouffer les prairies », précise Gilbert Léonard.

Vers deux périodes de vêlage

Depuis 2-3 ans, l’éleveur essaie de progresser sur l’âge au 1er vêlage (actuellement de 33 – 34 mois) en décalant des naissances au printemps. « Auparavant, elles étaient groupées sur l’automne. » Côté génétique, la plupart des taureaux de l’élevage sont issus de Lanaud, et souvent achetés en copropriété avec un autre éleveur, « pour des raisons économiques, mais aussi pour diluer les risques, avoir des éléments de comparaison sur un autre élevage.

[caption id=”attachment_5213″ align=”aligncenter” width=”300″]Agé de 5 ans, Elan est un taureau qualifié RJ à la station de Lanaud Agé de 5 ans, Elan est un taureau qualifié RJ à la station de Lanaud, que Gilbert Léonard a acheté en copropriété avec Yannick Réhault, éleveur à Chavagne.[/caption]

Les taureaux passent 6 mois chez moi et 6 mois chez l’autre éleveur. » L’IA ? Gilbert Léonard ne l’utilise que ponctuellement pour « sécuriser la génétique en cas de doute sur un taureau. » Par ailleurs, il conserve toujours un « fonds » de vieilles vaches maternelles. Une assurance en cas de dérive génétique. Agnès Cussonneau


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