ray-grass-anglais-prairies-pascal-le-coeur - Illustration Le ray-grass anglais reste le roi

Le ray-grass anglais reste le roi

Les espèces de graminées et de trèfles disponibles sur le marché permettent des mélanges qui jouent sur la pérennité, sur l’appétence et sur la valeur alimentaire, à condition que la conduite soit maîtrisée.

Le mélange de base et courant composé de ray-grass anglais et de trèfle blanc n’est pas le fruit du hasard. « Cette association assure le lait dans le tank, car sa valeur alimentaire est imbattable. Quand on introduit un périphérique, il faut savoir pourquoi », note Pascal Le Cœur, du pôle herbivore de la Chambre d’agriculture et responsable de la station de Trévarez (29), lors d’une journée de formation organisée au Drennec (29). Les périphériques représentent toutes les graminées qui ont un rôle intéressant à apporter au mélange.

Des feuilles, pas d’épis

« Les RGA tardif et très tardif d’épiaison proposent des périodes très longues avec des feuilles. Une espèce plus précoce est certes productive plus tôt, mais risque de remonter et d’épier plusieurs fois si un coup de chaud se fait sentir à l’été ». Le stade clé épi 10 cm est un repère pour la gestion de cette épiaison. « Le RGA a une montée de l’épi très lente, ce qui assure une souplesse d’exploitation. À l’inverse, 10 jours sont nécessaires au dactyle entre le stade épi 10 cm et épiaison. Ce délai court oblige à faucher impérativement en mai, et la plante n’épie plus le reste de l’année. La hauteur de 10 cm est importante à respecter : c’est à ce moment du pâturage que la vache va sectionner la plante en dessous de l’épi », explique Pascal Le Cœur.

A chaque espèce son intérêt

Outre la durée de production au sein de la parcelle, le choix d’une nouvelle espèce se fait en fonction de la nature des sols. « Les fétuques élevées sont pour tous les terrains, même en cas de forte humidité. Elles restent toutefois un cran en dessous des ray-grass anglais au niveau appétence, car ses feuilles sont plus rigides. Les fléoles des prés ont les dates d’épiaison les plus tardives, ce qui assure une souplesse d’exploitation plus longue. Les fétuques des prés et les pâturins des prés ont aussi un rôle pour combler l’espace : si le ray-grass vient à disparaître, elles coloniseront la parcelle en lieu et place de rumex ou de chiendent ». Dernier conseil de Pascal Le Cœur : « Pour le choix d’une espèce de ray-grass hybride, se renseigner sur son type. Plutôt italien, sa destinée sera principalement le foin. Plutôt anglais, il apportera des fourrages de qualité en ensilage ou en enrubannage ». Les ray-grass hybrides intermédiaires seront plutôt typés italiens.

Un coût d’investissement supérieur au maïs

Investir dans des variétés de graminées et de légumineuses peut sembler onéreux si on le compare au coût d’implantation d’un maïs. « La prairie semée est productive pendant plusieurs années. Au moment du choix de ses espèces, il est essentiel de regarder les critères que sont les dates d’épiaison, les notes de remontaison et de résistance aux rouilles. Pour évaluer une variété, il suffit de consulter le catalogue français sur le site du Gnis.

Concernant les mélanges plus complexes, les fétuques, fléoles et pâturins des prés sont à privilégier pour leur action de garnissage en complément d’une autre graminée. Les ray-grass, dactyles et fétuques élevées sont préférés pour leur faculté à faire du rendement », conseille le responsable. Fanch Paranthoën


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