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Autorisation des pesticides sur le marché : exigences renforcées

Pour limiter l’apparition de pesticides au profil toxicologique impactant, la règlementation se durcit et évolue pour limiter les risques de pollution ou d’atteinte sur la santé humaine.

Quand une société présente un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché d’un produit phytosanitaire, des études sur les impacts de la molécule sont réalisées. « Il faut 300 études effectuées sur dix à douze ans. L’examen des nouvelles molécules s’intéresse à 50 % sur l’innocuité pour la santé humaine, 40 % concerne l’impact environnemental, pour mesurer le devenir des particules ainsi que leur impact sur la faune et la flore. Les 10 % restant jugent de l’efficacité biologique et agronomique de la molécule », explique Nicolas Marquet, directeur de la communication à l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP). La réglementation évolue sur les critères de ces études, pour compléter de nouvelles exigences. « Le dernier règlement européen 1107/2009 a renforcé les contraintes. L’évolution de la réglementation touche tous les secteurs industriels : l’automobile des années 80 ne ressemble pas au niveau performances et sécurité à celle d’aujourd’hui. Les lois pour les solutions phytopharmaceutiques datent de la première guerre, et changent au fur et à mesure. Nous sommes passés de plus de 1 000 molécules sur le marché à 250, soit à cause d’une exigence environnementale relevée, soit par un souhait des firmes fabricantes de ne pas soutenir ces molécules. Il faut compter 250 millions de dollars pour développer une nouvelle substance », ajoute-t-il. La mise sur le marché s’avère plus compliquée pour les sociétés, qui éliminent petit à petit les produits au profil toxicologique pernicieux.

Le futur passera par une palette de solutions

Les solutions de biocontrôle sont une piste intéressante à explorer, « en complément des solutions existantes. La protection des plantes est très compliquée, il faudra dans le futur jongler en combinant avec les spécialités chimiques, de biocontrôle et en utilisant les outils d’aide à la décision ou en suivant les recommandations pratiques des firmes fabricantes ». Des produits moins impactants pour la santé et pour l’environnement, pour coller avec une réglementation plus stricte et pour répondre à la demande sociétale, est un axe de développement formidable pour la protection des plantes. La toxicité des molécules mises sur le marché a été divisée par 8,5 et les doses de produit appliquées à l’hectare par 34 en 65 ans. 75 % des molécules disponibles au début des années 90 ne sont plus présentes sur le marché. Fanch Paranthoën


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