Il faut mettre les génisses non gestantes sur des pâtures à risque afin qu'elles acquièrent une immunité protectrice. - Illustration Apprendre à vivre avec l’ehrlichiose
Il faut mettre les génisses non gestantes sur des pâtures à risque afin qu'elles acquièrent une immunité protectrice.

Apprendre à vivre avec l’ehrlichiose

L’ehrlichiose bovine est une maladie bactérienne responsable de chutes de production laitière et d’avortements chez les bovins atteints. Elle est transmise par les tiques.

« Avec les nouvelles pratiques agroenvironnementales (limitation des débroussaillages et interdiction des traitements aux bords des cours d’eau), on assiste à une réémergence de certaines maladies transmises par les tiques. L’ehrlichiose en fait partie », indique Jean-Christophe Lamer, vétérinaire à Gourin (56). Il s’agit donc essentiellement d’une maladie « d’été » survenant dans des milieux à tiques, ce qui lui vaut également le nom de « fièvre des pâturages ». « Les tiques ne sont pas dangereuses, sauf si elles sont porteuses de la bactérie ». Elles se contaminent généralement à partir de petits animaux sauvages tels que les campagnols ou les mulots. En élevage laitier, la maladie se manifeste le plus souvent par une forte baisse de la production laitière, voir une agalaxie complète. Une toux sèche puis grasse accompagnée de difficultés respiratoires se manifeste (syndrome grippal estival). Des avortements peuvent être observés dans les élevages atteints.

Exposer les génisses

La prévention de l’infection repose essentiellement sur la lutte contre les tiques, notamment par une action sur le biotope (débroussaillage, identification des sites à risque et délimitation de ces zones etc.). « Dans les parcelles à risque,
il peut être intéressant de mettre les génisses non gestantes en pâture afin qu’elles acquièrent une immunité protectrice ». L’introduction de bovins non immunisés naturellement (achats, regroupements…) peut favoriser l’émergence de la maladie. Lors de regroupements de troupeaux, il convient de s’intéresser au statut des animaux vis-à-vis de l’ehrlichiose avant la fusion des effectifs.  « Certaines huiles essentielles pourraient être utilisées comme répulsifs contre les tiques. Il ne faut pas utiliser des produits insecticides qui ont une efficacité pendant une période donnée mais qui cassent l’immunité ». Le traitement de la maladie repose sur l’administration d’antibiotiques pendant plusieurs jours. Bernard Laurent


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