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Tout pour améliorer la qualité des poulettes

La génétique, la nutrition et la prophylaxie contribuent à l’amélioration de la qualité des poulettes permettant aussi d’influencer les performances de pondeuses. Des spécialistes de la filière livrent leurs axes de développement pour le futur.

Les différents acteurs de la filière ponte en œufs de consommation travaillent continuellement sur l’amélioration de la qualité des poulettes. Des professionnels de la génétique, de la nutrition et de la prophylaxie étaient présents pour échanger sur leurs travaux et les projections à l’horizon 2025 lors de la 2e journée des OP œufs du Grand Ouest, organisée par l’UGPVB, le 10 mars, à L’Hermitage (35). Julien Fablet, généticien chez Isa a expliqué qu’ils prenaient en compte les défis de demain dans leur sélection génétique. « Nos poulettes résistent de mieux en mieux aux fluctuations irrégulières de températures et à la variation de la composition des aliments. Dans le futur nous devrons faire face à des problèmes liés au réchauffement climatique ainsi qu’à des formulations d’aliments qui évolueront en fonction de la fluctuation du prix des matières premières. » Isa mise beaucoup sur l’amélioration de la qualité sanitaire des poulettes par la génétique. « Nous avons un projet en cours avec le ministère de l’Agriculture aux USA sur la résistance des poulettes à la maladie de Marek. Nous avons réalisé les premières sélections, les marqueurs sont prometteurs, mais rien n’est gagné. »

Des vaccins in ovo dans le futur

« Les poulettes sont soumises à un programme de vaccination très dense et particulièrement dur à tenir en 18 semaines », lance Joël Bertin, vétérinaire au sein de la coopérative Le Gouessant. C’est pourtant indispensable pour qu’une poulette soit bien immunisée. Le vétérinaire insiste : « Si le programme est bien respecté, la pondeuse pourra éviter tous les incidents de parcours sans avoir besoin de recourir aux antibiotiques. » Lorsqu’il se projette dans le futur, le vétérinaire imagine que les vaccins de type Marek-Gumboro et Marek-Laryngo devraient être associés et peut être aussi avec d’autres comme les coccidioses et Enterococcus. « Cela permettrait de diminuer le nombre d’injections. On peut même espérer un vaccin contre les poux rouges, mais il faut y mettre les moyens. » Les nouvelles technologies vont aussi s’imposer et le matériel va se sophistiquer. La vaccination au couvoir va se développer et sûrement la vaccination in ovo. Le vétérinaire n’oublie pas de rappeler que certaines maladies vont probablement émerger. « Il y aura certainement une poussée des Mycoplasmes et de Brachyspires. Le développement du parasitisme en systèmes alternatifs me semble évident. »

L’alimentation contribue à l’amélioration de l’immunité

La bonne gestion de la nutrition est aussi un des facteurs influençant la qualité des poulettes. « La composition de l’aliment doit répondre parfaitement aux besoins en protéines, phosphore, lipides et calcium. Nous conseillons quand, comment et à quelles heures apporter l’aliment.

La présentation physique (miettes/granulés) a aussi son importance en fonction du stade de développement de la poulette », explique Jean-Charles Bethuel, spécialiste poulettes chez Inzo. Il y a deux facettes dans la réflexion sur la nutrition de la future pondeuse : la constitution du squelette, des muscles et le fonctionnement, c’est-à-dire quels nutriments sont au service d’une bonne digestion et d’une immunité optimisée. « Les poulettes, au moment du transfert, doivent avoir augmenté la masse de matière minérale, la grosseur des pattes et disposer de la bonne quantité de gras nécessaire pour attaquer la ponte. » Selon le spécialiste en nutrition, en 2025, les animaux seront de plus en plus légers et mangeront de moins en moins. Ils seront beaucoup plus dépendants à l’alimentation, il faudra donc une formulation encore plus pointue. D’autres axes de développement insistent sur la réduction des effets secondaires au moment des vaccinations, pour gagner en homogénéité entre les poulettes. « Nous travaillons aussi sur l’optimisation de la digestion grâce aux micro-organismes dans l’intestin et l’impact positif qu’ils ont sur le comportement et l’immunité. »

Nicolas Goualan


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