legumineuse-plante-proteines - Illustration Légumineuses : Relance de la course aux protéines

Légumineuses : Relance de la course aux protéines

Les agriculteurs pourront prétendre à des aides couplées s’ils cultivent des plantes riches en protéines : protéagineux, légumineuses.

Le plan Le Foll de reconquête protéique a-t-il une plus grande chance de réussite que ses prédécesseurs ? Il a en tout cas quelques atouts supplémentaires. D’une part, il va profiter d’un budget européen conséquent. Le plan est notamment fondé sur l’utilisation d’aides couplées rendues possibles par la nouvelle Politique agricole commune.

Aide de 100 à 150 €/ha

Quarante-neuf millions d’euros permettront de donner des primes à l’hectare pour la production de cultures riches en protéines (pois, féveroles, lupin, soja etc.) ; 98 millions d’euros permettront de primer les efforts des éleveurs pour assurer leur autonomie fourragère. Cette aide profitera essentiellement aux éleveurs de ruminants. Elle ira de 100 à 150 euros l’hectare et pourra aussi être versée à des agriculteurs qui produisent des légumineuses fourragères pour un éleveur, dans le cadre d’un contrat.

L’idée est d’inciter les éleveurs à produire leur propres plantes fourragères (légumineuses ou associations légumineuses/ graminées) pour réduire l’achat d’aliments concentrés mais aussi, selon le ministère, « réduire les surfaces de maïs ensilage ». Des propos qui ont passablement irrité l’AGPM. Stéphane Le Foll encourage aussi les éleveurs à s’associer dans ce but en GIEE (groupement d’intérêt économique et écologique) créés par la loi d’avenir et permettant à plusieurs exploitants de se regrouper sur un projet.

Soutiens couplés

À ces aides couplées s’ajoutent les soutiens prévus par ailleurs par la nouvelle Politique agricole commune :

  • Le « paiement vert » qui est attribué pour la diversité des assolements, les prairies permanentes et les surfaces d’intérêt écologique.
  • Les mesures agroenvironnementales climat (MAEC) qui impliquent notamment la présence de légumineuses et des contraintes de diversité dans l’assolement.

De plus, pour les éleveurs, une MAEC polyculture élevage est prévue, impliquant une part minimale d’herbe dans la SAU et une part maximale de maïs fourrage ainsi qu’une limitation de l’utilisation d’aliments concentrés. Enfin, le plan de compétitivité et d’adaptation des élevages, prévu par ailleurs, devrait aussi être orienté vers une plus grande autonomie alimentaire de ceux-ci.


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