declaration-flux-azote-philippe-le-menn-jean-claude-henriette-le-dez - Illustration Flux d’azote, valider la cohérence des données

Flux d’azote, valider la cohérence des données

La déclaration des flux d’azote, pour le 1er octobre par papier ou 15 décembre par voie informatique, nécessite de recueillir les données et de valider leur cohérence par rapport au système fourrager et surtout au cahier de fertilisation.

« Après le 15 septembre, le site Sillage télédéclaration va être accessible ; on verra si la déclaration des flux d’azote est aussi facile à réaliser qu’elle est annoncée… », s’inquiète Henriette Le Dez, membre du Gaec de Keranguen, à Rosporden (29), en charge du suivi administratif sur l’exploitation. Pourtant, la déclaration des flux d’azote, elle connaît. Sur les 156 ha de SAU de l’exploitation, quatre ha sont situés sur le bassin versant de Concarneau-La Forêt, impliquant la réalisation de cette déclaration depuis déjà trois ans. Mais, à chaque changement de logiciel l’épreuve informatique est redoutée par l’agricultrice.

De plus, ne souhaitant pas passer trop de temps sur la partie administrative, les 3 associés du Gaec délèguent cette tâche. « Car mon métier, c’est l’élevage », rappelle Jean-Claude Le Dez. Ainsi, ils font appel à Hervé Le Menn, conseiller d’élevage à Bretagne Conseil Elevage Ouest (BCEL Ouest), spécialisé en agronomie. Une pratique également suivie depuis plus de 20 ans pour le prévisionnel de fumure et le cahier de fertilisation. « D’une contrainte administrative, on en retire ainsi du conseil », explique l’agriculteur, qui demande également une expertise de cohérence globale de la part de son conseiller.

Valider les données

À l’aide du logiciel hect@re, la préparation de la déclaration est facilitée. Toutes les données nécessaires y sont recensées. Reste au conseiller de valider la cohérence de ces chiffres. Les effectifs bovins sont récupérés sur la Base de données nationale d’identification (BDNI). « Mais au niveau de l’atelier laitier par exemple, la quantité d’azote par vache laitière sera fonction de la production et du système de l’exploitation », explique le conseiller. Les calculs dépendant alors du temps de présence en bâtiment, ils doivent être en lien avec le système fourrager, du potentiel de rendement des pâtures, de la récolte ou des achats de fourrages conservés… Ils doivent donc être validés avec les informations mentionnées dans le cahier de fertilisation (PPF). Des informations qui doivent aussi être complétées et validées par les valeurs des bordereaux de livraison, en cas d’importation de déjections animales, dans les deux exploitations concernées.

Le cahier de fertilisation, source des données

En plus de cette production animale gérée sur l’exploitation, la saisie des engrais azotés utilisés du 1er septembre 2013 au 31 août 2014 (stocks, achats et la connaissance de la valeur azotée des produits achetés), permettra de calculer la pression de l’azote minérale et organique sur l’exploitation. Cette donnée présente sur le cahier de fertilisation dans l’exploitation et calculée jusqu’alors uniquement dans les bassins versants sera désormais accessible à l’Administration pour toutes les exploitations. Carole David


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