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Négociations bilatérales tous azimuts

Plus de 80 000 tonnes importées sans droits de douane du Canada. Au moins autant des Etats-Unis. En attendant l’arrivée de la viande de porc brésilienne. La Chine apporte, heureusement, un rayon de soleil à la filière européenne.

Il faut échanger pour s’enrichir. Les négociations bilatérales engagées par l’Union Européenne avec de nombreuses régions du monde, portant sur divers produits, doivent apporter un peu plus de prospérité à nos pays. Pour la filière porcine européenne, et pour le secteur des viandes en général, les accords sont synonymes de danger. Elles sont une contrepartie en quelque sorte. Les canadiens ont obtenu un contingent supplémentaire d’exportation annuel de 75 000 tonnes de viande de porc vers l’UE, à droits nuls en plus des 6000 t existantes. Les américains devraient en obtenir au moins autant. Du moins, ils négocient toujours à la hausse. Ils doivent créer une filière spécifique pour exporter vers l’UE car celle-ci interdit beaucoup de produits considérés comme non conformes à ses conditions d’élevage et à ses standards écologiques (barrières non tarifaires). Cette filière américaine ne peut être rentable qu’avec un volume minimal. Les volumes ne sont pas très importants mais ils concernent essentiellement des jambons, très excédentaires sur le marché américain. Vendus à bas prix et congelés, ils intéresseront les usines de transformation européennes ce qui pourrait avoir un effet déprimant sur les prix. De plus, peu de pays importent en Europe ; la France en fait partie.

L’épouvantail brésilien

Les négociations avec le Mercosur sont en préparation. Rien n’est encore acté mais la viande de porc sera dans la balance. Le Brésil, exportateur important sur le marché mondial, vise lui aussi le marché européen… Au rayon des bonnes nouvelles : la Chine va accepter les charcuteries françaises. Les officiels chinois viennent d’agréer trois entreprises tricolores pour exporter vers leur pays. En attendant d’autres agréments, selon Inaporc. L’Italie et l’Espagne étaient les seuls pays à être agréés pour exporter des charcuteries jusqu’à présent. Ils vendaient des charcuteries sèches. Les français pourront le faire également. Une première : ils pourront surtout vendre des produits cuits, comme les jambons, les saucissons et autres andouillettes. Une bouffée d’oxygène sur un marché mondial très tendu. Bernard Laurent


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