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Moins de broutards disponibles

La baisse des naissances observée en février et mars 2013 au sein du cheptel bovin allaitant se fait ressentir depuis le mois de mars. La disponibilité des broutards français baisse et leur prix augmente.

Depuis le début du mois de mars, les engraisseurs italiens – qui représentent 85 % des exportations  de broutards français – font face à un vrai manque d’offre d’animaux maigres sur  le marché français. Résultat, les prix augmentent. « Il y a toujours une hausse à cette  saison, mais les prix sont encore plus élevés qu’en 2012 et 2013 », analyse Jean-Marc Chaumet,  spécialiste de la filière bovins viande à l’Institut de l’élevage. Au cadran d’Ussel en Corrèze, les  femelles Limousin de conformation U de 250 à 300 kilos ont été commercialisées en moyenne à  trois euros le kilo en vif, le 8 avril, contre 2,59 euros en avril 2012.

Naissances en baisse cet hiver

« Les petits importateurs  italiens commencent à limiter leurs achats. Même pour les gros importateurs, qui achètent toutes  les semaines, la facture commence à être lourde. »  La cause est à chercher dans la très forte chute des naissances observée l’année dernière sur les  mois de février et mars (-3,4 % par rapport à 2012 particulièrement  dans le bassin allaitant français (-5 % en Auvergne). Les observateurs s’attendaient mécaniquement  à une chute des volumes de broutards disponibles en fin d’année 2013. « Mais cela n’a pas eu  lieu », explique Jean-Marc Chaumet. Finalement, la baisse de la disponibilité ne s’exprime que  depuis un mois. Ce manque de disponibilités devrait continuer à marquer les prix 2014. « On voit mal les prix  baisser », explique Jean-Marc Chaumet.

Les stocks d’animaux – de 3 à 8 mois – sont  actuellement inférieurs ce qu’ils étaient au même moment en 2013 et les naissances de l’hiver 2013 sont à nouveau en baisse selon les chiffres de la Base de données nationale de l’identification  (BDNI). « On ne se l’explique pas pour l’instant. Le cheptel est le même. Il y a peut-être un décalage des naissances », analyse l’Institut de l’élevage. À moins d’un rattrapage en mars-avril, on peut tout de même s’attendre à disposer de moins d’animaux à exporter à l’avenir, fin 2014  ou plus tard ». En 2013, les exportations de broutards vers l’Italie étaient en léger retrait (-5 % en têtes), compensées  par de fortes hausses chez les petits pays importateurs, Algérie-Tunisie-Maroc (+50 %) et l’Espagne  (+20 %). Mais globalement, le niveau des exports de broutards français s’était maintenu, selon le  bilan annuel « bovins viande » dressé par l’Institut de l’élevage.


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