sdaec-formation-batiment-remplacement-salarie - Illustration Des salariés Sdaec font reconnaître leurs compétences en maintenance

Des salariés Sdaec font reconnaître leurs compétences en maintenance

Neuf salariés du Sdaec ont suivi quatre semaines de formation sur la « maintenance des bâtiments agricoles ». De quoi mettre en lumière et affiner leurs savoir-faire.

Le trou dans le sol de la stabulation, le portail qui coince depuis des semaines… Parfois, les travaux d’entretien traînent sur les exploitations, remis au lendemain, puis au surlendemain… « Avec la taille croissante des exploitations, les éleveurs ont moins le temps de bricoler, et ils ne trouvent pas toujours facilement des artisans enclins à venir faire les petits travaux », explique Eric Rault, éleveur dans les Côtes d’Armor et trésorier du service de remplacement Sdaec. « Par ailleurs, ce n’est pas toujours facile de se lancer seul », ajoute Jean-Emile Delaunay, administrateur 35 du Sdaec.

Cours théoriques et pratiques

Pour répondre à ce besoin émanant du terrain, le Sdaec a donc décidé de mettre en place une formation « maintenance des bâtiments agricoles », pilotée par l’Ireo de Lesneven (29). « Expérimentale pour le moment, cette formation a débuté le 20 janvier dernier. Neuf de nos salariés (des Côtes d’Armor, du Finistère et d’Ille-et-Vilaine) ont suivis des cours théoriques et pratiques à la MFR de St-Grégoire et Loudéac, sur deux fois deux semaines », a expliqué Sylvie Le Clec’h-Ropers, directrice du Sdaec, à l’issue de la formation le 21 mars à St-Grégoire. Chacun des salariés a reçu la certification Caces, l’habilitation électrique, ainsi qu’une mallette à outils individuelle et des équipements de protection achetés par le Sdaec. « Cette formation permet de rendre visible les compétences en bâtiment et conduite de télescopique que certains salariés ont développées lors de leurs missions de remplacement. » Les élèves ont suivi des cours de menuiserie, plomberie, électricité et maçonnerie. « Nous avons par exemple appris à retaper une porte, à réparer des abreuvoirs, faire des raccords de plomberie, à intervenir en sécurité au niveau électrique, à monter des murs en parpaings, réaliser des coffrages… », détaillent les salariés, satisfaits d’avoir en poche de nouvelles aptitudes.

Réduire les risques

Ces aptitudes en petite maintenance peuvent contribuer à la réduction des risques sur les exploitations, en lien avec le nouveau service du Sdaec : l’accompagnement à la mise en place du Document unique d’évaluation des risques professionnels (Duer). « Concernant toute entreprise faisant appel à de la main-d’œuvre ou à des intervenants extérieurs, ce document est une obligation du code du travail depuis 2001. En cas d’accident, la responsabilité de l’éleveur peut être engagée. L’élaboration du Duer aboutit souvent à des travaux visant à diminuer les risques sur l’exploitation, qui peuvent être réalisés avec les salariés du Sdaec », explique Sylvie Le Clec’h-Ropers.

Moins de pénibilité

Des savoir-faire qui vont étoffer l’offre de services du Sdaec auprès des adhérents, et qui peuvent aussi permettre de lutter contre la pénibilité au travail ou les TMS (troubles musculo-squelettiques), en alternant les phases de travail en production et en maintenance. « Après des années passées en élevage, certains salariés souhaiteront peut-être se spécialiser dans ces travaux… Ou cela pourrait permettre de compléter certains plannings… », notent les responsables du Sdaec. Agnès Cussonneau


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