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Les exploitations moyennes sont viables et transmissibles

Le maintien des fermes moyennes et des emplois sont des priorités défendues par la Confédération paysanne de Bretagne. Le syndicat dénonce la pression de l’agroalimentaire en faveur de l’augmentation des volumes.

« Nous refusons le scénario qui se généralise aujourd’hui, dessinant un avenir après-quotas avec deux fois moins de producteurs laitiers. Actuellement, deux modèles de production sont proposés : des petites structures avec de la transformation et vente directe, et des fermes industrielles. La pression du milieu agroalimentaire n’a jamais été aussi forte, poussant les agriculteurs vers l’augmentation des volumes. Une autre voie existe », a souligné Dominique Raulo, nouveau porte-parole de la Confédération Paysanne (CP) de Bretagne, le 28 janvier à Rennes, en compagnie des membres du nouveau bureau régional.

Leur objectif premier ? Promouvoir la transmission avec installation des fermes de taille moyenne, qui génèrent du revenu, où des investissements ont été réalisés, les mises aux normes faites… « Pourquoi ces fermes ne pourraient pas être maintenues ? Elles sont créatrices d’emplois, permettent de répondre aux enjeux de sécurité alimentaire, de qualité des produits, de préservation de l’environnement et des paysages… », insistent-ils, souhaitant fédérer les élus et les agriculteurs autour de cette thématique.

Jean Cabaret passe la main

Après plus de 10 années passées comme porte-parole de la Confédération Paysanne de Bretagne, Jean Cabaret, 54 ans, passe le témoin à Dominique Raulo, éleveur laitier en bio basé à Muzillac (56). A 48 ans, ce dernier est installé en Gaec à deux associés avec une production de 250 000 L sur une SAU de 80 ha. Porte-parole de la CP 56 de 2000 à 2007, Dominique Raulo a également fait partie du Comité national du syndicat de 2004 à 2012.

Obtenir 30 % pour le paiement redistributif

Autre cheval de bataille du syndicat, la nouvelle Pac qui entrera en vigueur en 2015. « Nous sommes en colère face aux décisions prises par le Président Hollande. Alors que Stéphane Le Foll avait arraché à Bruxelles la possibilité d’aller jusqu’à 30 % de l’enveloppe du 1er pilier, le paiement redistributif sur les premiers ha ne sera que de 5 % de l’enveloppe en 2015, et n’atteindrait que 20 % en 2018. Où sont passés l’équité, les emplois, le soutien à l’élevage promis par le gouvernement dans cette réforme ? » Les syndicalistes entendent monter au créneau pour obtenir les 30 %. « Nous souhaiterions que d’autres organisations nous rejoignent dans ce combat. Si les éleveurs de l’Ouest ne bougent pas, la sanction pourrait être très rapide. » Le syndicat va aussi se battre sur le 2nd pilier, notamment pour l’obtention d’aides pouvant accompagner le changement de pratiques (type MAE). 


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