« Cela fait 50 ans que l’UGPVB existe, nous avons toujours été dans le débat, dans le dialogue, dans l’ouverture et dans le progrès. C’est pour cela que nous avons invité aujourd’hui Arnaud Clugery, directeur d’Eaux et Rivières Bretagne, pour participer à notre table ronde sur le thème de la souveraineté alimentaire et tenter de répondre à la question : et si l’élevage n’était pas le problème mais la solution ? », lance Michel Bloc’h en introduction de la table ronde qui s’est déroulée lors de l’assemblée générale de l’UGPVB le 5 décembre à Saint-Quay-Portrieux (22). Michel Marcon, directeur du pôle économie de l’Ifip a planté le décor : « Le porc consomme des protéines qui ne sont pas comestibles pour l’homme, il les transforme en viande, une protéine à un prix abordable consommable par l’homme et, en parallèle, il produit de l’engrais qui va servir à fertiliser les cultures. C’est le parfait exemple de la circularité. »De nombreux emplois liés à l’élevage« Entre 1998 et 2023, la concentration d’azote dans les eaux bretonnes a reculé de 43 %. Nous avons réalisé un travail important sur le traitement du lisier, la Bretagne est la seule région en Europe à l’avoir fait aussi massivement », rappelle Michel Bloc’h. Pourtant pour Arnaud Clugéry, le compte n’y est pas : « Il y a toujours des marées vertes et la concentration d’animaux élevée en Bretagne est trop forte. Il faut engager une déconcentration de l’élevage sur notre région pour mieux le répartir sur le territoire français en encourageant l’installation en élevage paysan. » Michel Bloc’h rebondit en indiquant qu’il y a déjà eu des tentatives de développement de l’élevage ailleurs qu’en Bretagne et que rien ne s’est fait. « De plus, nous avons la chance d’avoir sur notre région les outils d’abattage et…
Un dialogue compliqué
La table ronde entre les représentants de la filière porcine et l’association Eaux et Rivières de Bretagne pourrait se résumer à un « Je t’écoute mais je ne t’entends pas… »

