Les Français sont carencés en oméga 3

Lors de son congrès annuel, Bleu-Blanc-Cœur s’est penché sur la place des oméga-3 dans l’alimentation des Français.

Graines de lin dans boite alimentaire - Illustration Les Français sont carencés en oméga 3
On retrouve des oméga 3 dans plusieurs aliments, et notamment dans les graines de lin. | © Pixabay

« 98 % des Français ne couvrent pas leurs besoins quotidiens en oméga 3 », rappelle Philippe Legrand, directeur du laboratoire de biochimie nutrition humaine à l’Agrocampus de Rennes. Pourtant, ces acides gras essentiels ont de nombreux bienfaits sur la santé, et sont même indispensables pendant le développement d’un nourrisson. Leurs bénéfices concernent la santé cardiovasculaire et oculaire, la réduction des inflammations ou encore le bon fonctionnement du cerveau. « Les DHA, qui font partie des oméga 3, ont un rôle protecteur sur le cerveau et peuvent contribuer à retarder les symptômes de la maladie d’Alzheimer », précise le chercheur. Des études ont également suggéré que les personnes déficitaires en oméga 3 étaient plus sensibles à la dépression, et pouvaient être plus impulsives et agressives. L’index est optimal à partir de 8 % Des Français sous le seuil Pour estimer le seuil protecteur des oméga 3, les scientifiques utilisent l’oméga index. Celui-ci est déterminé en mesurant la quantité d’EPA et de DHA dans les globules rouges. « On estime que l’index est optimal à partir de 8 % », explique Philippe Legrand. « Or, une étude sur un échantillon représentatif d’une population d’Ille-et-Vilaine a montré qu’il était autour de 5,65 %. » En comparaison, l’oméga index des Japonais et des Coréens est respectivement de 10,3 et 11,8 %, ce qui s’explique notamment par une plus grosse consommation de poissons gras et d’algues. « Les Français consommateurs d’aliments Bleu-Blanc-Cœur sont quant à eux autour de 7,2 % », ajoute l’expert. Bleu-Blanc-Coeur travaille pour réintroduire des oméga 3 dans l’alimentation des animaux, en particulier avec du lin, du chanvre, de la luzerne et de l’herbe. « Notre rôle est aussi de remettre de la biodiversité dans les champs, d’allonger les rotations et d’utiliser des végétaux avec des valeurs nutritionnelles élevées », indique…

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