Ces deux à trois dernières années, les charges des exploitations ont baissé mais restent à un niveau élevé. Les prix des produits animaux, en conventionnel, se sont maintenus à un prix correct. Alors, pourquoi les volumes de production sont toujours à la baisse ? « Il y a un effet démographique, avec beaucoup de départs en retraite, compensés seulement en partie », répond Gaëtan Le Seyec, président de la Chambre. « La végétalisation est inquiétante ; produira-t-on longtemps des céréales à 170 € ? L’élevage est indispensable mais le besoin d’investissement pour améliorer les conditions de travail est nécessaire. Nous faisons face à un manque d’attractivité de nos métiers et donc à un problème de recrutement. Les attaques contre les projets de développement ou de modernisation ne nous facilitent pas la vie ». À partir de 2026, la taxe carbone aux frontières Des engrais plus chers Yves Bleunven abonde et renchérit : « La vitesse à laquelle la situation évolue est déstabilisante. Aux crises Covid, Ukraine et à la politique commerciale de Trump, il faut ajouter, à partir de 2026, la taxe carbone aux frontières ». Pour verdir ses importations, l’UE imposera, à partir de janvier, un « mécanisme d’ajustement carbone » aux frontières sur l’acier, l’aluminium, le ciment, l’électricité et l’hydrogène, des secteurs polluants et exposés à une forte concurrence internationale. Elle vise à empêcher que des entreprises délocalisent leur production dans des pays où les réglementations climatiques sont moins strictes. « À la base, c’est une bonne chose mais les engrais font partie de ces matières premières et le secteur agricole sera impacté. À cela, il faut ajouter les menaces sanitaires sur l’élevage (FCO, peste porcine africaine, influenza aviaire…) ». Lancer des pétitions pour soutenir les projets Pour le sénateur, le fait que la souveraineté alimentaire ait été…
« De la solidarité territoriale pour soutenir l’élevage »
La situation économique des filières agricoles a fait l’objet d’un débat lors de session de la Chambre d’agriculture, en présence de Dany Rochefort, président d’Eureden et de Yves Bleunven, sénateur.

