En 2009, les parents de Julien Le Dorze, actuellement seul sur l’exploitation, avaient fait le choix d’un bâtiment avec une ossature bois, ouvert sur sa façade est avec un auvent de 4,5 mètres de profondeur sur la table d’alimentation, et en claire-voie sur sa façade ouest, avec un faîtage décalé. Un bâtiment lumineux et bien aéré qui abritait une aire paillée et une fumière à une extrémité. « En 2018, j’ai décidé de construire 70 logettes, autant que de places de cornadis », indique Julien. « J’avais anticipé, dans l’aménagement, l’installation d’un robot de traite, qui a été acheté en 2021. » Les logettes sont équipées de matelas à eau. « Les vaches se couchent et se relèvent très facilement. » L’éleveur épand de la farine de paille comme asséchant (6 tonnes achetées dans l’année). Elles ne sont pas climatisées. Trois ventilateurs se chargent de rafraîchir les animaux en période estivale, au moment des pics de température. « Ils ont été installés plus vite que prévu, un an après l’installation du robot. Ils fonctionnent d’avril à octobre. » À cette période, les vaches ont un accès libre au pâturage, de 3 heures à midi. « J’aime les voir dehors, et, avec cette plage horaire, je n’ai pas besoin d’aller les chercher au champ. En général, elles sont toutes présentes à l’étable avant la fermeture de la porte de tri. »

Nouveau tapis drainant
Entre les rangs de logettes et devant le robot, les laitières disposent d’une surface importante pour circuler. Trois abreuvoirs et une brosse ont été installés. « Je viens de changer les tapis de sol cette année. La différence de confort est nette. Sur l’ancien, les vaches pouvaient glisser », assure l’éleveur. Le nouveau tapis, drainant, améliore à la fois le confort de déplacement et la sécurité des animaux, tout en apportant des bénéfices sanitaires grâce à ses rainures marquées. L’équipement a coûté 30 000 € pour 500 m2 de surface (laitières et vaches taries). « Il y a peu de dermatites. En préventif, j’installe un pédiluve à la sortie du robot de traite, toutes les deux semaines en hiver, quand elles ne sortent pas. Toutes les vaches sont parées au moins une fois par an. » L’élevage est équipé d’un robot aspirateur de lisier et d’un repousse fourrage. Une résine couvre le couloir d’alimentation sur 1 mètre de profondeur pour faciliter l’opération.

2,8 traites par jour
L’ancienne fumière, sous le bâtiment, a été transformée en aire paillée pour le lot des taries, au moment de l’installation des logettes. En sortie de traite, les vaches peuvent être triées et dirigées vers l’étable, vers un box équipé de trois logettes ou vers une aire paillée de 75 m2, construite lors de l’installation du robot. « Ça me laisse de la latitude pour séparer les animaux, au besoin. Sur l’aire paillée, je loge les vaches à problème ou celles que je prépare pour les concours. » L’élevage est connu sur les rings : un prix de réserve championne Espoir et de meilleure mamelle Espoir pour Urielle (Chief Stan X Royalcrush), au dernier Space, par exemple. Avec 2,8 traites par jour, sur l’année, les vaches produisent 11 700 litres de moyenne, à 40,6 de TB et 32,3 de TP. Les génisses, qui sont logées sur aire paillée, dans un autre bâtiment, vêlent à 24 mois de moyenne et font 2,9 lactations dans leur carrière.
Bernard Laurent
Ensilages de maïs et de luzerne toute l’année
Les laitières ont une ration mélangée, hors période de pâturage, de 14 kg de MS de maïs, 5 kg de MS de luzerne ensilée, 1 kg de maïs grain, 1,5 kg de correcteur azoté (70 % de soja, 30 % de colza) et du minéral, à l’auge. Au robot, elles consomment, en moyenne, 2,5 kg de correcteur azoté et 2,5 kg de concentré de production avec 50 % d’orge et de maïs de la ferme). En période de pâturage, la part de maïs et de luzerne, dans la ration à l’auge, varie en fonction de l’herbe ingérée.
Délégation des travaux de culture
Tous les travaux de culture sont délégués à la Cuma ou à l’ ETA. L’exploitation compte 80 hectares de SAU dont 22 ha de maïs, 16 ha d’orge, 14 ha de luzerne (5 coupes dans l’année), 5 ha de fétuque (foin) et des prairies. 24 hectares de paille sont achetés dans le voisinage. Sur l’élevage, Julien reçoit l’aide de ses parents, en retraite. La ferme compte également un atelier de production de poulets lourds (1 200 m2). À moyen terme, le recrutement d’un salarié est envisagé.

