Une situation sanitaire lourde de conséquences à moyen terme

Suite à l’apparition de la MHE et de la FCO 3 et 8 sur le territoire français, l’Institut de l’élevage et GDS France dressent un premier bilan de leurs impacts et scrutent les effets sur la mortalité et la fertilité des ruminants. 

graphique de l'évolution de la production totale de viande bovine élevée et abattue en france à partir de 2020 avec projection jusqu'à 2030 - Illustration Une situation sanitaire lourde de conséquences à moyen terme
Évolution des abattages de bovins avec un retour à la normale au 2e semestre 2025 ou une poursuite de la situation jusque mi-2026.

Pour les bovins, l’Idele relève une surmortalité qui représente près de 14 % de la décapitalisation chez les vaches adultes (11 000 têtes en allaitant et 11 500 têtes en lait) sur la période octobre 2023-septembre 2024. Le tout, avec une forte corrélation géographique avec le développement des premiers foyers épidémiques de la FCO et MHE. Surmortalité de 14 % en 2024 La filière viande fortement touchée À cela, il faut ajouter un effet dégradé de la fertilité, avec des naissances de veaux en allaitant qui ont chuté de 5 à 6 % en 2024 ; un fait qui s’ajoute aussi à une surmortalité de 28 700 veaux de moins de 2 mois dans les zones FCO. « On estime ainsi à 150 400 naissances de veaux en viande en moins en 2024. Les naissances de l’automne, habituellement stables et nombreuses, ont été particulièrement touchées. En lait, on a 64 000 naissances en moins et une surmortalité des veaux de 14 000 têtes, avec un plafonnement de la dynamique de la collecte laitière dans les zones impactées », note Caroline Monniot, de l’Institut de l’élevage. Projections Quid pour 2025 ? « On risque d’avoir un impact aussi important qu’en 2024, avec de nouvelles régions touchées cet été comme l’ouest de la France ». Ces effets ont des conséquences mécaniques : moins d’animaux à valoriser, des pertes de production (lait, viande), des coûts supplémentaires (soins vétérinaires, surveillance, blocages sanitaires, vaccination) et des perturbations de calendrier (vêlages/agnelages inexistants ou décalés)… et perte de revenu à l’échelle de l’exploitation et de la filière. « Ce qui pèsera le plus pour la filière, ce sont les pertes de production (animaux non nés), avec des conséquences à retardement », insiste Caroline Monniot. Avant de poursuivre : « Avec l’hypothèse d’un retour à la normale au…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article