La démarche s’inscrit dans les nouvelles méthodes de recrutement, sans curriculum vitae, basées sur les échanges entre individus – employeurs et demandeurs d’emploi – permettant de juger le savoir-être des candidats. Une trentaine de personnes ont été réparties sur quatre tables, dans l’anonymat, avec autant de thèmes à débattre : le marché du travail agricole, la formation, la perception du métier et les compétences attendues par les employeurs agriculteurs. Chaque groupe, animé par une conseillère de France Travail, débattait de chacun des thèmes.La rémunération perçue comme inférieure aux autres secteursLa représentation des métiers de l’agriculture suscite beaucoup de commentaires. Certains, (employeurs ?), mettent en avant le caractère essentiel du secteur d’activité, la facilité d’accès aux emplois quand la motivation existe, la mixité hommes-femmes qui se développe, la diversité des parcours avant l’installation ou le salariat, l’absence de jugements « on laisse sa chance au candidat, qu’elle que soit sa formation ou son vécu », l’impact de la crise Covid qui a entraîné des réorientations grâce au rapport à la nature, à la quête de sens dans le travail… Les autres (demandeurs d’emploi ?), s’inquiètent des horaires compliqués, du travail en extérieur et des aléas climatiques, du côté physique des tâches à réaliser. Ils soulignent la rémunération peu en adéquation avec le nombre d’heures travaillées, inférieure à celle des autres secteurs d’activité. Un sentiment renforcé par le fait de voir des agriculteurs dans les médias qui se disent souvent en difficulté (crises, manifestations).L’importance du savoir-êtreLes personnes présentes estiment que le savoir-être est plus important que le savoir-faire, « qui peut être acquis par le suivi de formations ou d’une immersion en entreprise ». Parmi les critères du savoir-être, la rigueur, l’autonomie, la curiosité sont souvent citées. Les habiletés nécessaires pour travailler dans le domaine agricole sont, selon les participants, le respect…

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