L’engagement d’Eureden et de ses adhérents pour le MPF

À Milizac, au Gaec de Keroumel, la commercialisation des porcs, via le Groupement Porc Eureden, au Marché du porc français (MPF) est un choix assumé. L’exploitation, qui combine 300 truies en système naisseur-engraisseur et 170 vaches laitières, voit dans cette place de marché un pilier essentiel pour l’équité et l’avenir de la filière. À ses côtés, les éleveurs du groupement porc partagent la même conviction.

Un homme pose devant un bâtiment agricole - Illustration L’engagement d’Eureden et  de ses adhérents pour le MPF
Pour Sébastien Lamour, 
du Gaec de Keroumel, 
le Marché du porc français 
est essentiel pour assurer
 l'équité des éleveurs.


Le MPF assure une référence de prix nationale. Le prix de base qui y est fixé est le même pour tous les porcs, qu’ils soient sous cahier des charges spécifiques ou en porc standard.

Rôle économique et équité du MPF

Pour Sébastien Lamour, vendre au cadran est une démarche importante, bénéfique et non contraignante. Cela permet d’avoir différents acheteurs et un mécanisme qui assure une certaine équité entre les éleveurs. Cet outil créé il y a plus de 50 ans est jugé essentiel.

« Le cadran est un outil historique mais surtout équitable. Tous les éleveurs, qu’ils soient petits ou gros, sont rémunérés sur la même base. C’est une référence nationale, reconnue jusque dans les autres pays européens », précise l’éleveur.

« Quand les cochons “poussent la porte” des abattoirs, ce sont les abattoirs qui dictent les règles. Le marché, lui, redonne de la valeur au travail de l’éleveur », ajoute-t-il.

Pour un prix juste, l’unité fait la force de la filière porcine

Pour l’éleveur, soutenir la structure est essentiel : « Cet outil, il faut le faire perdurer. » D’ailleurs, le groupement Porc Eureden lui apporte un avantage concret avec une plus-value de 1 € par porc présenté au marché. Cet euro, même s’il ne motive pas à lui seul, représente une reconnaissance financière qui s’ajoute à la fierté de voir son lot bataillé car répondant aux besoins des abatteurs.

Sécurité et liberté pour les éleveurs

Le principal avantage de ce dispositif, selon l’éleveur, est la garantie de la vente et de l’enlèvement : dès qu’il annonce ses porcs au service logistique d’Eureden, il est assuré que ses cochons seront vendus et partis dans les 15 jours suivant la déclaration, soit dans les 7 à 10 jours après la cotation.

Sébastien Lamour ajoute que cette organisation maintient la liberté du producteur : « C’est l’éleveur qui est maître de ses cochons. C’est lui qui décide où il les met, via l’OP. Conserver de multiples acheteurs est la meilleure assurance, car en cas de problème chez un abattoir, le marché permet de ‘se retourner’ la semaine suivante et de vendre à un autre. »

Reconnaissance et avenir de la filière

L’attractivité du lot pour plusieurs abattoirs est vécue comme une reconnaissance de la qualité du travail, permettant de « mettre une valeur sur son produit ».

L’éleveur estime même que la filière standard a un bel avenir face aux coûts de production croissants et à la priorité que les consommateurs accordent à d’autres budgets.

La menace de l’individualisme et l’appel au collectif

La véritable menace pour la filière n’est pas le marché en lui-même, mais la tendance à l’individualisme.

L’éleveur met en garde : l’absence de front commun expose la filière au risque d’une intégration accélérée. En traitant chacun pour soi, les éleveurs perdent leur pouvoir de négociation, permettant aux abattoirs, dont l’approvisionnement est garanti, d’imposer leurs conditions aux producteurs.

En conclusion, le Gaec de Keroumel est satisfait de commercialiser ses porcs au MPF et n’envisage pas d’en changer. « Maintenir l’esprit collectif est indispensable pour l’avenir de la filière porcine », conclut Sébastien.

Groupement porc Eureden

Les Jeunes Agriculteurs mobilisés pour le marché

En tant que représentant des Jeunes Agriculteurs du Finistère (JA 29) et membre d’un groupe de travail, l’éleveur souligne la nécessité de redonner toute sa puissance au marché afin d’inciter les éleveurs à retrouver un esprit collectif fort. Dans ce but, des discussions sont menées avec le syndicalisme et les abattoirs, visant à revoir la convention et le rythme du marché.Il insiste : « Le marché c’est l’avenir, pas le passé, et il nécessite une mobilisation pour retrouver un esprit collectif fort chez les éleveurs ».


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