La vaccination intradermique : un atout pour la santé des porcelets et le bien-être des opérateurs
La vaccination des porcelets est un acte essentiel à la santé du troupeau des porcs. Elle contribue à la prévention des maladies infectieuses, à l’amélioration des performances zootechniques et à la réduction de l’usage des antibiotiques, un enjeu central dans la lutte contre l’antibiorésistance.
Bien que les chantiers de vaccination ne représentent qu’environ 3 % du temps de travail total, ils sont perçus comme la deuxième tâche la plus pénible après le lavage, en raison de sa répétitivité, de l’effort physique qu’elle requiert et du stress sonore qu’elle génère (étude ADquation, 2024).
Les troubles musculosquelettiques (TMS) liés à la vaccination sont désormais bien identifiés dans les élevages porcins. Ainsi, la vaccination intradermique représente un progrès pour l’éleveur : elle réduit la douleur des animaux grâce à une injection sans aiguille, améliore la sécurité de l’opérateur en supprimant tout risque de piqûre accidentelle et leur confort en diminuant les nuisances sonores.
C’est dans ce contexte qu’une série d’études ergonomiques a été menée afin d’évaluer l’impact des différentes méthodes d’injection sur les contraintes physiques exercées sur le vaccinateur.
2020 : la voie intradermique, une première preuve d’intérêt ergonomique
En 2020, une première étude conduite sur 1 400 porcelets avait comparé deux modes d’injection, la voie intramusculaire (IM) et la voie intradermique (ID) avec IDAL.
Les opérateurs portaient une combinaison équipée de capteurs enregistrant les mouvements et les pressions articulaires, afin de mesurer objectivement les risques de TMS.
Les résultats avaient clairement mis en évidence les bénéfices de la voie intradermique :

- Pour le vaccinateur : réduction de 33 % des contraintes physiques, grâce à l’élimination des gestes répétitifs liés au changement d’aiguilles.
- Pour le porteur des porcelets : diminution de 19 % des contraintes physiques, grâce à une manutention plus courte et à des porcelets qui se débattent moins, la douleur étant moindre qu’avec l’injection intramusculaire.
2025 : approfondir l’analyse avec le porte-IDAL

En juillet 2025, une nouvelle série de tests a été réalisée pour évaluer l’impact de l’utilisation du porte-IDAL, un support permettant de fixer les IDAL® à hauteur d’homme et de s’adapter facilement aux différentes configurations des élevages porcins. Ce dispositif, actionnable via une pédale, libère les mains du vaccinateur, facilite la manipulation des porcelets et améliore l’ergonomie du geste.
Les mesures réalisées avec la combinaison instrumentée confirment que, malgré une sollicitation corporelle plus complète (le vaccinateur effectuant aussi la manutention : il attrape, porte et vaccine seul), l’effort global reste comparable à celui observé avec la voie intramusculaire. La suppression du poids de l’appareil et la stabilité apportée par le support contribuent à maintenir des contraintes physiques modérées.
L’intérêt principal réside surtout dans la possibilité de vacciner seul, sans aide extérieure, – dans la limite d’un nombre raisonnable d’animaux – ce qui offre une plus grande flexibilité dans l’organisation du travail. En pratique, cela permet d’alterner entre collègues d’une séance à l’autre : même si chaque intervention demeure contraignante, la fréquence d’exposition pour chacun est réduite, améliorant ainsi les conditions globales de travail.
Confort, flexibilité et prévention des TMS : un triple bénéfice confirmé
L’ensemble des résultats montre que l’association de la voie intradermique via l’IDAL et du porte-IDAL représente une avancée majeure pour les opérateurs. En supprimant le poids de l’appareil et en stabilisant le geste, le dispositif réduit la fatigue musculaire et améliore le confort postural. Il offre également une grande flexibilité organisationnelle : la possibilité de vacciner seul ou à deux selon les besoins, tout en garantissant une gestuelle précise et un geste vaccinal plus sûr.
Au-delà de l’ergonomie, le porte-IDAL contribue aussi directement à la qualité de l’acte vaccinal. L’animal ne bouge pas, et la stabilité du dispositif permet de cibler avec précision la zone d’injection.
La vaccination intradermique, surtout lorsqu’elle est associée à un support fixe, s’impose ainsi comme une solution ergonomique, flexible et efficace, au service du bien-être des éleveurs et de leurs animaux.
Etude de marché ADquation – 200 éleveurs porcins interrogés – France – été 2024.
GP-FR-NON-251000015
