Les évolutions végétatives qui ont cours dans les prairies à l’automne conditionnent la densité, la compétitivité et la résilience du peuplement pour le reste du cycle cultural. Le processus biologique est différent pour un ray-grass anglais et un trèfle blanc. Dépendant de la lumière et de la nutrition Le ray-grass anglais émet, à partir de la plantule, des bourgeons axillaires situés à la base des feuilles. Leur développement dépend de la disponibilité en assimilats (produits de la photosynthèse), du statut hormonal (rapport auxines/cytokinines) et des conditions lumineuses.Le photopériodisme joue un rôle majeur : le raccourcissement des jours à l’automne favorise l’émission de talles, tandis que l’allongement printanier stimule plutôt leur allongement et la montaison. Ainsi, un semis de fin d’été ou de tout début d’automne bénéficie de jours encore longs et de températures clémentes, propices à une photosynthèse active et à une forte production de sucres, éléments essentiels à la différenciation des bourgeons.La température du sol influence également la vitesse d’émission : en dessous de 7-8 °C, l’activité méristématique ralentit nettement. Le tallage se déroule donc principalement entre septembre et novembre en Bretagne, selon les années. Le tallage se déroule entre septembre et novembre en Bretagne Les apports en azote – minéral ou organique – sont déterminants. Un sol bien pourvu en azote stimule la synthèse de cytokinines dans les racines, hormones qui favorisent la levée de dormance des bourgeons latents. En revanche, un excès d’ombre (densité trop forte, salissement, résidus mal enfouis) ou un déficit de potasse limitent la vigueur des talles secondaires. Cas de la ramification du trèfle Chez le trèfle blanc (Trifolium repens) ou violet (T. pratense), le phénomène est différent. On parle non pas de tallage mais de ramification ou d’émission de stolons/bourgeons axillaires. Le processus est analogue sur le plan hormonal – dominé par l’équilibre…

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