Au Space, rentrée syndicale sous tension

Le Space s’est déroulé dans un climat contrasté. Si les cours agricoles offrent un peu d’air aux éleveurs bretons, la rentrée syndicale reste chargée.

La ministre de l'agriculture  Annie Genevard, au Space en 2025 - Illustration Au Space, rentrée syndicale sous tension
La ministre de l'agriculture démissionnaire, Annie Genevard, a échangé avec la profession : ici en conversation avec un éleveur de Jersiaises.

Crises sanitaires, réforme de la Pac, concurrence internationale : chacun des trois syndicats représentatifs a profité du rendez-vous rennais pour rappeler ses priorités. Mais au-delà de leurs différences, tous pointent l’urgence d’un État plus présent face aux crises sanitaires et économiques qui fragilisent l’élevage breton. « Une trahison » La FRSEA, par la voix de sa présidente Laëtitia Bouvier, insiste sur la compétitivité. Si les éleveurs retrouvent un peu de souffle avec les prix, elle dénonce les distorsions de concurrence : volailles importées, œufs ukrainiens, signature du Mercosur. « Une trahison », lâche-t-elle au sujet de cet accord. Elle critique aussi la révision accélérée du Sage Vilaine, qui impose de fortes contraintes locales sans étude d’impact ni plan de financement. Enfin, la baisse annoncée du budget Pac de 21 % est jugée « inacceptable ». Manque d’anticipation À la Confédération paysanne, Soazig Le Bot fait entendre un tout autre ton. La gestion de la FCO est jugée défaillante : manque d’anticipation, retards sur les vaccins, indemnisations floues. Le syndicat réclame la gratuité des vaccins pour les bovins, une indemnisation rapide et complète, ainsi qu’une recherche renforcée. « Ces crises sanitaires vont se multiplier avec le changement climatique et la mondialisation. L’État doit être à la hauteur. » La Coordination rurale partage l’inquiétude sanitaire. Sa présidente nationale Véronique Le Floc’h demande des comptes sur les fonds d’urgence promis : « Où sont passés les 85 millions annoncés pour la FCO en 2024 ? » Elle réclame la traçabilité des aides, l’évaluation précise des pertes et une véritable réserve de crise budgétaire. Entre inquiétude et espoir Face à ces revendications, le président du Space Didier Lucas rappelle que la moitié des éleveurs bretons partiront à la retraite dans les dix prochaines années. Pour lui, l’enjeu est clair : rendre les métiers attractifs…

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