La consommation stagne, le cheptel décline : la demande en bovins va rester soutenue

Non majoritaire dans les approvisionnements, l’élevage allaitant peut apporter des réponses à la demande soutenue des abatteurs. L’origine de la viande est la priorité des consommateurs.

16801.hr - Illustration La consommation stagne, le cheptel décline : la demande en bovins va rester soutenue
Si en Bretagne la production de viande bovine est majoritairement issue du cheptel laitier, le troupeau allaitant a un rôle à jouer pour répondre à la demande qui reste soutenue.

Une enquête réalisée en 2023 par les Chambres d’agriculture de Bretagne auprès d’interlocuteurs de diverses filières et abattoirs bretons montre que la sécurisation des approvisionnements de leurs outils devient la priorité dans un contexte de déclin des cheptels. « Entre 2021 et 2022, les abattages de gros bovins ont baissé de près de 8 % en Bretagne, soit plus de 50 000 têtes : l’équivalent d’un abattoir de taille moyenne », a souligné Arnaud Haye, chargé de mission économie des Chambres d’agriculture de Bretagne, lors de l’assemblée générale de l’association Salers de l’Ouest. Si les acteurs de l’aval bretons s’attendent à une baisse de consommation de viande bovine, ils prévoient une chute de la production plus rapide. « Ils seront fortement demandeurs de bovins ces prochaines années, notamment allaitants, d’autant plus si le cheptel laitier se contracte. » Les abatteurs souhaitent davantage contractualiser Alors que la contractualisation est obligatoire depuis 2022, très peu de contrats ont été signés dans les faits. Les propositions sont très différentes selon les entreprises mais « tous les acteurs estiment que la contractualisation va prendre de l’ampleur ». Certains abatteurs proposent déjà des contrats sur le modèle de l’intégration, pour l’engraissement de jeunes bovins. Comme le reprécise l’enquête, les femelles allaitantes sont réservées au marché national alors que les mâles sont exportés vers l’Italie, la Grèce et l’Allemagne principalement. Les femelles les mieux conformées sont orientées vers le haut de gamme en boucheries et rayons traditionnels des GMS. « Une belle couleur et un bon engraissement sont demandés, mais les attentes divergent sur les poids de carcasse. » Les animaux de milieu de gamme sont surtout vendus en « piécé » en GMS et RHD (restauration hors domicile). Ici, « la régularité est recherchée avec des carcasses plus petites mais toujours bien conformées et engraissées et une viande tendre. Les génisses jeunes ainsi que les jeunes bovins…

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