Cette année, Frédéric Lejas (Marpiré – 35) a choisi de faucher et d’andainer son colza pour la première fois. L’agriculteur envisage ainsi de libérer sa parcelle plus tôt et d’y implanter un sarrasin, assurant ainsi une double récolte. « Le fauchage andainage coûte environ 80 euros de plus à l’hectare », précise-t-il. « Je m’y retrouve cependant financièrement grâce à cette culture supplémentaire. » La culture a été fauchée le 10 juin, avant sa maturité, puis a été récoltée le 23 juin à 9 % d’humidité.
De multiples avantages
La technique a d’autres intérêts : gagner en PMG, interrompre le cycle des maladies de fin de cycle ou, dans certains cas, gagner en rendement. Jeanne Angot Guellaën, technicienne grandes cultures chez Agrobio 35, revient dans cette vidéo sur les aspects techniques du fauchage-andainage. « Le stade d’intervention est décisif », déclare-t-elle. « Si on fauche trop tôt, le colza n’aura pas atteint sa maturité physiologique et la qualité de la graine sera dégradée. À l’inverse, si on attend trop, les risques d’égrenage augmentent. Attention aussi à la fenêtre météo entre la fauche et la récolte. » Pour garantir un séchage rapide des andains, un temps sec et chaud est recommandé, même si « une pluie sur un colza fauché au bon stade n’est pas forcément problématique. »
Alexis Jamet