Dossier technique

La plantation facilitée avec le porteur électrique

Guillaume Troadec, Trévou-Tréguignec (22) - Avec une gamme de légumes très diversifiée et gourmande en temps de travail, la ferme Dolmen et Potager utilise un porteur pour ses différents travaux, ce qui réduit la pénibilité.

Une personne dans une serre - Illustration La plantation facilitée avec le porteur électrique
Guillaume Troadec est installé à Trévou-Tréguignec (22). | © Paysan Breton – F. Paranthoën

Sur la ferme familiale lancée par son grand-père puis reprise par son père, Guillaume Troadec cultive désormais une cinquantaine de légumes différents, vendus en direct et dans un supermarché de Penvenan (22). Cet ancien formateur du lycée agricole de Pommerit s’est installé en 2013 à Trévou-Tréguignec (22), en changeant l’organisation de la structure : d’un modèle dit classique en production de chou-fleur et d’artichaut de 25 ha, il a réduit la voilure en termes de surface pour descendre aujourd’hui à 10 ha. Certaines parcelles sont implantées en céréales ou en pâture, il a gardé 3,5 ha pour du maraîchage diversifié et 3 500 m2 pour des cultures sous abri froid. Cette diminution des surfaces s’est faite par étapes, avec un passage à 17 ha et un élevage de vaches allaitantes « pour être autonome en fumure. Mais cet atelier était trop chronophage, j’ai arrêté la viande bovine il y a 2 ans ». Sous la bannière Dolmen et Potager, nom donné au site de production, le Costarmoricain propose des fruits et légumes biologiques, et va même un peu plus loin dans sa démarche en respectant le label Bio Cohérence qui prend en compte des sujets comme le volet social, l’origine des ingrédients (100 % français) ou la biodiversité avec l’utilisation de semences variées.

Le porteur a révolutionné la ferme

« J’essaie d’avoir la gamme la plus large possible, cela évite la routine », résume le producteur, qui est aidé à l’année par son épouse Aurélie et par l’embauche de 1 à 2 salariés sur la période de mi-février à mi-novembre. Nerf de la guerre, la main-d’œuvre a ici comme partout un rôle central. Et Guillaume Troadec d’ajouter que « 2 choses ont révolutionné ma ferme : la construction du bâtiment, et l’achat d’un Glider 500 ». Ce porteur polyvalent électrique sert aussi bien à désherber qu’à planter. En évènement déclencheur de cet achat, le Covid, car « il y avait la queue au magasin, nous avions un travail de fou. Mes ménisques en ont souffert, je ne pouvais plus me mettre à genou pour planter ou récolter. Il me fallait une solution ». Grâce à cet outil de chez Terrateck, « cela a été une révolution ». Pour pouvoir soulager les tâches et utiliser le porteur efficacement, le maraîcher conseille de « se détendre complètement afin de réduire la pénibilité, en se relâchant, comme chez un kiné. Relever la tête aurait un effet inverse ».

Embrayer sur d’autres tâches

Depuis sa mise en fonctionnement en 2021, le Glider 500 affiche 685 heures de travail. « Je l’utilise beaucoup pour le désherbage des carottes, c’est le chantier le plus contraignant en temps ». Le maraîcher insiste sur le fait que cette machine « ne fait pas forcément gagner du temps. Mais quand on termine un chantier de plantation, on n’est pas fatigué, on peut embrayer sur une autre tâche et ne pas la remettre au lendemain. C’est dans ce cas que l’on gagne en efficacité ». Le porteur électrique en voie de 1,5 m fonctionne avec 2 moteurs électriques, il peut accueillir 2 opérateurs.

Pour les plantations de courge, d’oignon, de fenouil, de patate douce, d’aromatique, de rhubarbe, de céleri ou d’artichaut, 6 caisses de plants sont directement chargées à l’avant du porteur : de quoi planter les planches de 40 m de long sans avoir besoin de ravitailler.

Avant plantation et selon les cultures, un petit rouleau à dents est passé afin de pré-percer la bâche biodégradable. Cette dernière est aussi marquée de repères, à différentes distances, pour garder le même écartement entre les plants.

Fanch Paranthoën

Piloter : c’est le pied

Guillaume Troadec a choisi l’option de guidage de la direction par le pied : une pédale sert à orienter et à corriger la trajectoire si besoin. « C’est beaucoup mieux que de piloter avec une télécommande manuelle. Avoir une manette à la main fait perdre 50 % de ses capacités ». Le maraîcher estime « pouvoir travailler des heures » avec cet outil .


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