« Nous sommes évidemment opposés à la proposition de loi Duplomb », démarre Ludovic Billard du bureau de la Confédération paysanne de Bretagne. « D’abord, même si cela concerne moins notre région, cette idée de réintroduction de l’usage de néonicotinoïdes interdits en France est très décevante. C’est un triste recul à la fois pour la biodiversité et la santé des gens », estime l’éleveur de Laurenan (22). Ce dernier pointe aussi la volonté du texte de relever les seuils des Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) à partir desquels le développement de l’activité est soumis à autorisation. « Une agriculture de type industrielle mérite des normes industrielles. Ceux qui s’engagent sur cette voie doivent les accepter comme les entreprises des autres secteurs économiques. » Le Costarmoricain regrette de voir « derrière cette volonté d’alléger les contraintes tant d’adhérents du syndicat majoritaire se battre en faveur de l’agroindustrie sur des sujets qui concernent si peu d’entre eux ». Lors d’une motion de rejet à l’Assemblée nationale, le texte a « tristement » été renvoyé en commission paritaire mixte où il devrait être adopté « assez facilement », ironise-t-il.La bio cibléeOutre la loi Duplomb, le syndicaliste dénonce plus largement la multiplication « des attaques contre l’agriculture paysanne », rappelant que le ministère de l’Agriculture vient de supprimer 15 millions d’euros de budget à l’Agence bio. « Parmi les pistes de réduction de charges de l’État, est aussi évoquée la suppression – dramatique – du crédit d’impôt de 4 500 € par exploitation bio… » Dans ce climat, le syndicat prévoit « des actions » dans les prochaines semaines.Toma Dagorn…
La Conf’ pointe la loi Duplomb au cœur d’un climat tendu
À la Confédération paysanne de Bretagne, on dénonce le contenu de la loi Duplomb et la manière dont elle est portée.
