Des consultations publiques débutent sur trois demandes de permis de recherches minières déposées par la société Breizh Ressources, filiale d’Aurania. Ces projets miniers s’étendent sur quatre départements du Grand Ouest, dont le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine. La Confédération paysanne s’y oppose. « Nous défendons une agriculture paysanne qui se bat pour préserver les terres agricoles et pour donner la priorité à la production alimentaire », indiquent les porte-paroles. « La création de nouvelles mines sur notre territoire n’est pas assortie de fermetures de mines exploitées à l’étranger. Le minerai extrait sera exporté et traité à l’étranger, sans retombées économiques sur notre territoire avec seulement 3 % de revenus émanant de la taxe minière. Le minerai extrait ici sera de l’or, dont plus de 49 % n’est utilisé que pour la joaillerie, 44 % comme investissement et réserve dans les banques centrales et 7 % pour le numérique ».Le syndicat déplore les impacts qui freineront la transmission des fermes, d’éventuels porteurs de projet hésitant à s’engager. « Nous ne pouvons accepter ces projets miniers qui ne prennent pas en compte les exploitations agricoles, malgré un contexte déjà très difficile pour les agriculteurs, et les attentes des habitants ». Les impacts seront nombreux : « Les terres agricoles seront soumises à la spéculation. Par l’absence d’études d’impacts, notamment sur l’eau, les risques de ce projet ne sont pas évalués, malgré l’énorme besoin en eau des extractions et les rejets polluants non traités constatés sur des sites déjà exploités, comme à Glomel ». La gestion des boues contaminées est également problématique, pour plusieurs années.Propos recueillis par Bernard Laurent…
Les projets miniers dans le collimateur de la Conf’
