C’est aux États-Unis que le concept de charge mentale a été défini par des sociologues, en analysant le comportement de femmes dépressives. « Même si les hommes prennent aujourd’hui une part plus importante des tâches de la maison, c’est généralement leur compagne qui est responsable de l’intendance familiale. C’est sur elle que cette charge pèse ; elle peut générer de la fatigue mentale », indique Jacques Fisher Lokou, enseignant à l’Université de Bretagne Sud, intervenant lors d’une soirée organisée par Rés’Agri pays de Pontivy. Au niveau professionnel, les personnes trop consciencieuses peuvent y être exposées tout comme celles qui ont du mal à dire non. « Cette charge mentale est un fardeau invisible lié à l’anticipation. Elle peut aller jusqu’à l’épuisement, même en ne faisant rien ». La surcharge d’information est également source de problèmes.Pour alléger cette charge, « il faut écrire toutes les tâches qui doivent être réalisées, puis trier. Cela procure une sensation de clarté, de contrôle. Ensuite, il faut prioriser ces tâches, en trois catégories : fait, à faire, en attente. Il faut aussi réaliser un point météo interne, à savoir identifier les signes de surcharge, apprendre à refuser, à déléguer ».Faire des activités créativesCertaines activités allègent le fardeau : « Les activités créatives permettent de fixer l’attention sur autre chose. Elles doivent être choisies, mono-tâche et intenses ». Faire de nombreuses tâches en même temps peut donner l’impression d’être efficace sur le court terme. « Ce genre de situation, où l’attention est tiraillée entre de nombreux sujets, est, à moyen terme, épuisante ».Bernard Laurent…

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