Alors que le consommateur est à la recherche du poulet le moins cher possible, les éleveurs ne comprennent pas toujours certaines demandes ou exigences des opérateurs de la filière qui font monter le coût de production. « Pour que nos poulets aient accès à la lumière naturelle, nous venons d’investir 150 000 € sur notre élevage pour installer des fenêtres avec double vitrage et volets roulants électriques comme sur une maison. Je suis éleveuse depuis plus de 20 ans et personne ne nous a demandé notre avis pour savoir si ces investissements allaient véritablement apporter du bien-être aux animaux », témoigne Hélène Bombart, avicultrice dans la Drôme. Elle précise avoir équipé ses poulaillers de caméras avant l’installation des fenêtres pour vérifier si cela apportait vraiment une amélioration sur le bien-être animal. Pour le moment, l’éleveuse n’est pas convaincue : « Et peu importe le résultat, de toute façon les investissements sont réalisés. Nous constatons quand même que dans certains poulaillers cette luminosité supplémentaire engendre de la nervosité sur les volailles qui ont tendance à se blesser. » 

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