18891.hr light - Illustration Sans le pont, l’avenir des 2 fermes en suspens
Yannick Gauvin, Jérémy Renaud et Julien Colin devant le pont de Port de Roche.

Sans le pont, l’avenir des 2 fermes en suspens

« La viabilité économique de nos fermes est remise en cause », soulignent les agriculteurs impactés par les restrictions d’accès au pont de Port de Roche (35). Ils attendent un soutien pérenne de la part du Département.

Du fait de l’état de vétusté du pont de Port de Roche, le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine avait décidé il y a un an d’abaisser l’autorisation de poids maximal pour le franchir à 3,5 t. « Nous étions mis devant le fait accompli par le Conseil départemental qui, suite à un chiffrage des conséquences pour nos exploitations réalisé par la Chambre d’agriculture, nous a indemnisés pour les allongements de parcours », retracent Jérémy Renaud (65 ha en polyculture – élevage) et les deux associés du Gaec du Rocher de Corbinières, Yannick Gauvin et Julien Colin (135 ha en lait). 

Le problème est que la convention d’indemnisation était annuelle et se termine mi-février sans renouvellement annoncé à ce jour par le Département. Plusieurs hypothèses sont envisagées pour ce pont historique qui relie Langon et Sainte-Anne-sur-Vilaine : le consolider, en faire un plus gros qui surplomberait aussi la voie ferrée ou son déplacement. « Mais toutes ces solutions vont prendre 5 ans à 10 ans ? »

30 minutes en plus entre les îlots

« Nos deux fermes sont les plus impactées. » Ils ont ajouté plus d’½ heure de temps de trajet entre les îlots de leurs exploitations, de chaque côté de la Vilaine. « Et ces routes sont plus dangereuses avec du matériel agricole. » Les deux Cuma basées à Langon sont mises en difficultés car une grosse partie du chiffre d’affaires est réalisée à Sainte-Anne.

En un an, les agriculteurs ont commencé à restructurer leur parcellaire. « Nous avons réalisé des échanges de terres en jouissance, sur une trentaine d’hectares. Mais cela pose des problèmes pour l’obtention des aides Pac », précise Jérémy Renaud. Il a repris certaines parcelles ne pouvant accueillir des cultures.

De nouveaux investissements

« Nous avons dû échanger des terres qui étaient aménagées pour le pâturage avec un puits, des clôtures. Nous avons aussi décidé de construire un bâtiment pour les génisses de l’autre côté. Tous ces changements vont se chiffrer à 250 000 € environ », précise Julien Colin. Les agriculteurs attentent « un soutien pérenne de la part du Département jusqu’à la complète restructuration » de leurs fermes. Avant d’accepter les prêts, « les banques souhaitent avoir la garantie d’une nouvelle convention d’indemnisation. »


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