Pâturer dans une zone à haute biodiversité

L’Agence régionale de santé a accordé une dérogation pour le pâturage d’un captage d’eau finistérien. Faire brouter des animaux était la meilleure solution pour que ce milieu fragile ne se ferme pas.

17618.hr - Illustration Pâturer dans une zone à haute biodiversité
De gauche à droite, Nolwenn Le Gac Tobie, Pauline Poupon et Stefanie Isoard, du syndicat de bassin de l’Elorn ; Chantal Soudon, vice-présidente déléguée à l’environnement de la Communauté d’agglomération du Pays de Landerneau Daoulas ; Mathieu Kermarrec, éleveur.

« Nous sommes dans une zone de haute biodiversité, classée Natura 2000, qui abrite des landes et des tourbières rares. La faune et la flore sont très spécifiques, avec des tritons marbrés ou des engoulevents qui nichent au sol ». Stéfanie Isoard, chargée de mission Natura 2000 au syndicat de bassin de l’Elorn, fait état d’un environnement riche sur ces terres de captage d’eau de Saint Jean et Porlazou, sur la commune de Ploudiry. En Finistère, les parcelles situées en périmètre rapproché A du captage sont interdites de pâturage. Le site « commençait à se refermer, l’entretien était difficile avec de la casse de matériel. Le pâturage devenait la seule solution ». C’est pourquoi une demande de dérogation a été formulée à l’Agence régionale de santé (ARS) permettant d’autoriser la présence d’animaux sur ces terres ; dérogation accordée en 2015. Après une première phase peu concluante avec des chevaux, ce sont des Bretonnes Pie Noir qui ont pris le relais en juin dernier. Le pâturage devenait la seule solution Adaptées à la végétation Sept animaux à la robe blanche et noire profitent depuis cet été de la parcelle. Mathieu Kermarrec, éleveur de Dirinon, est le propriétaire de ce petit troupeau. Par son petit gabarit, les Bretonnes Pie Noir « sont adaptées à la végétation, elles trouvent à manger ». L’éleveur peut utiliser ces zones de biodiversité du 1er juin au 30 septembre, avec un faible chargement qui ne doit pas dépasser 0,5 UGB/ha. Sur sa ferme comptant 11 mères, « les animaux sont dehors toute l’année, c’est pourquoi je recherche des surfaces pâturables ». Aussi, Mathieu Kermarrec s’est engagé dans une MAEC protection des espèces. 7 Bretonnes Pie Noir entretiennent les parcelles. Crédit photo : Pauline Poupon. Le Finistérien a pu bénéficier d’un coup de pouce de la Communauté d’agglomération du Pays de Landerneau Daoulas qui a fait poser une…

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