16814.hr - Illustration Elle soulage les animaux à l’aide du Shiatsu
La pratique a un effet relaxant ou tonifiant.

Elle soulage les animaux à l’aide du Shiatsu

Basée en Centre Bretagne, Camille Le Ralec exerce comme praticienne Shiatsu. Une approche qui prend en compte l’animal dans sa globalité, aussi bien son mental que ses émotions, son physique, ses conditions de vie…

Cette technique de soin traditionnelle chinoise est peu connue en France. Camille Le Ralec, installée à Plessala, fait partie des quelques Bretonnes (ce sont surtout des femmes) à pratiquer le Shiatsu animalier. Par des manipulations et pressions avec les doigts uniquement, elle parvient à soulager certains maux sur les animaux. « Une séance de Shiatsu ne remplace en aucun cas un suivi vétérinaire et ostéopathique, mais intervient en complément », précise-t-elle.

Inséminatrice bovin pendant 8 ans

Depuis toujours, elle est passionnée par les animaux et la nature. « Enfant, je ramenais les animaux malades chez mes parents. Je voulais être ostéopathe pour chevaux. Aujourd’hui, je suis la gardienne de 2 chevaux, 2 chiens, 2 chats, 3 chèvres et 4 moutons », sourit celle dont le conjoint est éleveur laitier. Après un Bac STAV et un BTS Productions animales, elle a pratiqué pendant huit ans, le métier d’inséminatrice en bovin. « Mais des problèmes de tendinite m’ont contrainte à arrêter. »
Le déclic du Shiatsu lui est venu suite à des problèmes de santé de son vieux cheval Gaytifly, réformé de courses avec quelques soucis. « J’ai alors décidé de faire intervenir une praticienne en Shiatsu qui a par la suite été ma formatrice pendant 2 ans, dans l’objectif d’exercer ce métier à mon tour. J’ai obtenu mon diplôme en 2021. En 2020, je me suis aussi formée à la communication animale ce qui m’aide dans mes interventions », par exemple avec des sujets submergés par leurs émotions.
Camille Le Ralec intervient sur tous les animaux, y compris en élevage. « Je commence par faire le point avec le propriétaire sur l’histoire de l’animal, son comportement, ses conditions de vie… Puis j’observe et j’effleure l’animal, son système digestif, ses muqueuses, son poil, son pli de peau… », explique la praticienne. « Cela me permet de savoir où je vais travailler ensuite. J’interviens sur les mêmes endroits que les points d’acupuncture. Le but est de refaire circuler l’énergie partout dans le corps, d’optimiser les facultés de l’individu à l’auto-guérison, de réduire sa sensibilité aux facteurs pathogènes. »
Une séance dure en moyenne 1 h à 1 h 15. Puis il faut patienter plusieurs jours. « J’explique à mes clients que l’action n’est pas instantanée, ce n’est pas de la magie. Plusieurs interventions et un suivi sont souvent nécessaires. »
La praticienne intervient par exemple pour des dermites de chevaux, pour des suivis post-partum, sur des problèmes d’anxiété, de perte de poids… « Une fois, j’ai aidé une chienne de race berger blanc suisse qui était devenue très peureuse : un trouble anxieux consécutif à une attaque. Au départ, elle ne voulait absolument pas que je la touche. Deux mois après, elle était métamorphosée et m’offrait un accueil chaleureux. »

Des manipulations et pressions avec les doigts uniquement.

Écoute et bienveillance

Camille Le Ralec se rappelle d’une autre intervention marquante : « J’ai aidé une jument qui était suspendue pendant de longs mois suite à une fracture de l’épaule. Elle n’a pas eu de coliques ce qui est le risque dans ce type de soin ». Elle fait aussi du suivi sportif pour les chiens, chevaux, du suivi senior, du développement du relationnel entre mère et bébé… « Aucune séance n’est la même, les gens et les animaux sont tous différents. L’écoute et la bienveillance sont les maîtres-mots de mon métier. »

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Intervention sur une vache.
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Camille Le Ralec s’est aussi formée à la communication animale.

Dans un centre de formation

La praticienne peut également intervenir dans les établissements scolaires. Mardi 2 mai, elle a passé une journée au lycée agricole du Rheu (35) avec les stagiaires en BPREA du CFPPA du Rheu et du CPSA de Combourg. « Tous projettent de s’installer sur des exploitations agricoles. Dans le cadre de leur formation, ils ont un module sur les médecines alternatives ».
Le matin, « j’ai pu présenter ma pratique du Shiatsu, dans quel cas l’utiliser chez les animaux d’élevage, quand appeler son praticien. Je leur ai appris quelques points qui peuvent toujours servir ». L’après-midi était réservé à de la pratique sur les animaux de la ferme du lycée : des vaches, génisses, cochons, moutons. « Des animaux de compagnie comme un chien, des poneys étaient aussi présents. Un élève avait même amené une poule qui s’est montrée très réceptive au Shiatsu, elle commençait à s’endormir. La pratique a un effet relaxant ou tonifiant », précise Camille Le Ralec.

Une discipline de bien-être

Le terme « Shiatsu » qui signifie littéralement « pression des doigts » est une discipline de bien-être d’origine japonaise qui utilise les manipulations et les pressions avec les doigts afin de tonifier et de détendre le corps. Cette pratique tient ses origines dans l’acupuncture et la médecine orientale.
Contact : https://camilleleralec.fr/


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