Ressources en eau : La période d’insouciance est finie

15724.hr - Illustration Ressources en eau : La période d’insouciance est finie
bien différentes des grandes bassines

L’urgence climatique oblige à envisager un partage plus équitable de la ressource en eau. Les conflits d’usage et querelles entre les usagers émergent. La sobriété va s’imposer. Les manifestations contre les bassines de Sainte-Soline ont révélé les problèmes que la gestion de l’eau pourrait engendrer dans un avenir proche. Le partage d’un bien commun est à la source de tensions récentes entre les syndicats agricoles. Dans le Morbihan, la FDSEA a demandé aux services de l’État d’exclure la Confédération paysanne des instances officielles pour son soutien à des associations qui stigmatisent, selon elle, le monde agricole. Des collectifs de lutte anti-bassines viennent d’être créés dans les départements bretons où la profession demande seulement l’autorisation de créer des retenues collinaires… « La bataille de l’eau peut avoir lieu en Bretagne », assurait récemment Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, lors d’un débat à Pluvigner (56), organisé par le député Jimmy Pahun. 50 millions de m3 d’eau à trouver Dans la région, le sous-sol est dépourvu de nappes phréatiques importantes. Il est majoritairement constitué de roches peu perméables, conduisant à la constitution de nombreux petits aquifères. Ces caractéristiques conduisent à une situation très différente de la situation nationale, avec seulement 25 % de l’alimentation en eau potable assurée par les eaux souterraines, les 75 % restants étant issus des eaux superficielles (cours d’eau et retenues). « Nous pouvons remercier nos anciens qui ont créé des barrages. Aujourd’hui, ce serait plus difficile ». Les 3,3 millions de Bretons prélèvent 247 millions de m3 d’eau potable chaque année, soit 77 % de la consommation totale. « Nous serons 4 millions dans quelques années en raison de l’attractivité du territoire. Cela représente 50 millions de m3 d’eau consommée supplémentaires ». Qu’il faudra trouver, probablement en Centre-Bretagne. « On va demander aux habitants et aux élus de ces secteurs géographiques de protéger la qualité de l’eau pour les gens…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article