img 6647 2 web - Illustration « Il faut recréer du lien entre les agriculteurs et les enfants »
Carole Perros et Dominique Gautier (Agriculteurs de Bretagne), et Kévin Sauvée, agriculteur à Pacé (35).

« Il faut recréer du lien entre les agriculteurs et les enfants »

Journal pédagogique, podcast, visites d’exploitation… Pour l’année 2023, l’association Agriculteurs de Bretagne met le paquet pour communiquer auprès des plus jeunes.

« Un fossé existe entre l’agriculture et les nouvelles générations », introduit Dominique Gautier, présidente d’Agriculteurs de Bretagne. « Il faut recréer du lien sur le terrain entre les enfants et les agriculteurs ». En 2023, l’association souhaite donc développer les actions à destination des jeunes. Les objectifs sont multiples : déconstruire le plus tôt possible les idées reçues sur l’agriculture, cultiver l’ouverture d’esprit et susciter des vocations. « Beaucoup d’enfants qui habitent en ville n’ont jamais vu un animal dans une ferme et ne savent pas d’où vient le lait contenu dans les briques », explique Dominique Gautier.

Une diversité de supports pédagogiques

En partenariat avec les Jeunes Agriculteurs du Morbihan, Agriculteurs de Bretagne diffuse un journal pédagogique destiné au 7-11 ans. Ce dernier a pour but de faire découvrir à ses jeunes lecteurs l’origine des produits alimentaires sous forme de BD, de jeux et de témoignages de producteurs. « Nous travaillons également sur une action appelée ‘Ma classe à la ferme’ », annonce la présidente de l’association. « L’idée est de mettre en place un binôme entre un agriculteur et une classe de CM1-CM2 ». Au cours d’une année scolaire, un éleveur pourra alors se déplacer dans une école pour parler de son métier et communiquer via des vidéos qui seront visionnées en classe. Une visite de la ferme sera également organisée en fin d’année scolaire. Enfin, un podcast pour les enfants vient d’être lancé. « Nous voulons réaliser 10 épisodes cette année. Deux sont déjà disponibles et abordent les sujets de la production laitière et d’œufs ». Pour chaque épisode, un éleveur breton prête sa voix pour expliquer son métier et son quotidien.

Communiquer pour désamorcer les tensions

Installé en 2019, Kévin Sauvée élève des Prim’Holstein et des limousines avec ses deux associés à Pacé, aux portes de Rennes. Le Gaec possède également une unité de méthanisation. « La proximité de la ville m’a très vite appris à communiquer sur ce que nous faisons au quotidien », raconte le jeune éleveur. « Cela permet bien souvent de désamorcer les conflits avec le voisinage et de casser des idées reçues ». Les visites sont d’ailleurs monnaie courante sur l’exploitation. Les trois associés ont en effet l’habitude de recevoir des scolaires, des politiques et des entreprises. « Il nous est arrivé d’accueillir des gens ayant des a priori sur l’agriculture. Ils sont repartis en nous félicitant pour notre travail ».

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