L’impact de différentes crises sur les marchés des matières premières et de l’énergie ont été au cœur des assemblées des territoires. Retour sur les moments forts de la vie du groupement.
Les trois assemblées de territoires viennent de s’achever mi-février. « Nous avons dû faire face à une hausse sans précédent des intrants qui ont alourdi nos coûts de production. Cependant, les cours du porc ont franchi la barre historique des 2 € », a introduit Michel Bloc’h en ajoutant que « Eureden est et restera une valeur sûre au sein du paysage porcin breton ».
10 à 12 jeunes installés par an
Le groupement porc Eureden poursuit son développement en relevant les défis de la profession qui lui sont imposés, tels que la maîtrise des coûts de production, la valorisation des débouchés ou encore l’installation des jeunes éleveurs. « Il est préoccupant de voir notre production porcine diminuer en Bretagne ». La pyramide des âges et le faible nombre d’installations sont deux des facteurs contribuant à cette baisse de production.
« Grâce à notre expertise, nous installons entre 10 et 12 jeunes éleveurs de porcs par an. Nous avons mis en place plusieurs outils de sécurisation financière pour des installations réussies », explique le président.
Développer et renforcer une filière porcine durable « Le groupement participe activement à la fixation du prix de base via le Marché du porc breton, puisque 15 % des porcs commercialisés passent par le cadran. Sans un bon prix de base, les filières ne tiendront pas. Sur l’exercice 2021/2022, 52 % des porcs ont été commercialisés en filières qualité. Le groupement développe et renforce ces filières qui apportent de la valeur ajoutée à tous les maillons de la filière et qui impliquent les éleveurs dans la valorisation de leur production », précise Stéphane Berthelot, directeur du groupement.
Cap sur 2030 avec une vision optimiste de l’agriculture
Le groupement a une vision moderne des élevages et de la filière. La cohérence globale des élevages est une des clefs pour assurer la résilience et la rentabilité à long terme. « Les élus et les salariés réfléchissent ensemble à l’évolution du métier d’agriculteur à moyen terme. Nous avons identifié plusieurs changements à venir : notamment les sujets de l’ergonomie au travail, de la main-d’œuvre en élevage, de l’autonomie alimentaire et énergétique… Ces changements conduisent à des adaptations dans les élevages et des produits et services apportés par le groupement porc Eureden. Avec les élus, nous réfléchissons à la mise en œuvre de solutions efficaces pour trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux, économiques et sociaux qui nous attendent, tout en accentuant la rentabilité économique » conclut Stéphane Berthelot.
Stéphane Hamonic
