14791.hr - Illustration Bœufs à l’herbe à Mauron (56) : Des essais concluants
Les objectifs de croissance ont été atteints avec plus de 50 % d’herbe dans la ration des jeunes bœufs à Mauron.

Bœufs à l’herbe à Mauron (56) : Des essais concluants

Il y a 10 ans, les veaux laitiers nés en France étaient essentiellement valorisés dans le pays en veaux de boucherie, jeunes bovins (JB) voire en bœufs. « Mais le recul de ces productions, surtout celles de gros bovins, a entraîné une forte hausse des exportations en vif principalement vers l’Espagne », a souligné Baptiste Bucsinski, de l’Idele, lors de la conférence Grand angle viande le 18 janvier.

« En 2021, 22 % des veaux laitiers disponibles pour l’engraissement étaient exportés », chiffre Clément Fossaert, de l’Idele. À la station expérimentale de Mauron (56), des travaux sont menés sur une nouvelle voie de valorisation des mâles laitiers : des carcasses légères (environ 300 kg) et bien finies à 16 – 18 mois, visant à alimenter le segment de la RHD (restauration hors domicile). « Le pâturage et l’herbe sont optimisés et différents croisements lait x viande sont testés sur 2 itinéraires de production : naissance en automne avec finition à l’auge, naissance en hiver avec finition au pâturage. »

Un coût inférieur de 10 à 15 %

« Les objectifs de croissance ont été atteints avec plus de 50 % d’herbe dans la ration pour les deux types de conduites. » Côté économique, « les premiers repères affichent un coût inférieur de 10 à 15 % par rapport au JB Holstein conventionnel. » Des démarches ont d’ores et déjà été lancées par plusieurs coopératives de l’Ouest (Ejendu…).

À la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), « nous réfléchissons aussi au retour de l’engraissement des veaux laitiers en France, notamment pour ne pas avoir à subir un changement de réglementation sur leur transport demain », déclare Marie-Andrée Luherne, éleveuse dans le Morbihan. « Mais cet engraissement ne se fera pas forcément sur les élevages laitiers. Nous travaillons plutôt sur la partie sevrage en essayant de lui donner de la valeur. »

Donner de la visibilité à l’éleveur laitier

Pour l’agricultrice, ces filières doivent plutôt s’inscrire dans des contractualisations « où chaque maillon doit trouver son compte avec une visibilité sur le prix final. » Être « davantage informés sur les destinations des veaux et les types de croisements recherchés par les engraisseurs » est aussi une attente des éleveurs.


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