Biodiversité

Il sera passé plus de chefs d’État au Qatar pour la Coupe du monde de football qu’à Montréal pour la Cop15. Est-ce dire que le foot compte plus que la biodiversité pour les gardiens du Monde ? Chacun en jugera… Et ceux qui manqueraient d’éléments pour trancher mettront en parallèle le 0,01 % du PIB mondial consacré chaque année pour la nature alors que la moitié du PIB de la Planète en dépend. En agriculture particulièrement, la biodiversité est primordiale. Les chercheurs estiment que trois-quarts des rendements mondiaux des cultures dépendent de quelque 20 000 espèces de pollinisateurs. Rien qu’en France, on ne compte pas moins de 1 000 espèces sauvages d’abeilles et de bourdons. Sans oublier les 6 500 espèces de syrphes, mouches et autres diptères qui participent aussi à la fécondation. En fait, les abeilles domestiques n’assurent que 15 % de la pollinisation. Le maintien de la biodiversité dans sa globalité est donc capital tant les interactions entre les espèces et entre les règnes, animal et végétal, sont nombreuses. Préserver la biodiversité ne se limite pas à protéger les insectes qui participent à l’expression directe des rendements. C’est aussi protéger l’habitat de toutes ces bébêtes volantes ou vrombissantes, ménager toutes ces plantes qui « ne servent à rien » mais qui participent à l’équilibre du vivant. Las ! Les spécialistes ne cessent d’alerter sur les effets en cascade des extinctions d’espèces qui atteignent des niveaux jamais atteints depuis 65 millions d’années. Les populations de vertébrés se sont effondrées de 69 % en moins de 50 ans et un million d’espèces végétales et animales sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Une Cop15 vaut plus qu’un but à Lusail Iconic Stadium….

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