À la recherche de matière organique dans la zone littorale

 - Illustration À la recherche de matière organique dans la zone littorale
Les zones conchylicoles, au second plan, sont protégées par l’interdiction d’épandage d’effluents agricoles, potentiellement chargées en bactéries, près de la côte.

La nécessité de protéger l’activité conchylicole limite, voire interdit l’utilisation des effluents agricoles dans la bande des 500 mètres du littoral. Les agriculteurs cherchent des solutions. Sur le bassin versant de la ria d’Étel, 190 fermes bénéficient d’une dérogation pour pouvoir épandre des effluents de type 1 dans la zone comprise entre 200 et 500 mètres en amont des zones conchylicoles, sous réserve d’aménagements limitant les transferts par ruissellement. Il s’agit de fumiers de bovins, d’ovins et de caprins, et de composts issus de l’exploitation. Les parcelles situées entre 0 et 200 mètres sont exclues (sauf pâturage). Cette mesure vise à éviter les contaminations bactériologiques des parcs ostréicoles. Ces fermes travaillent, au total, 2 000 hectares dans cette zone. Le secteur géographique a tendance à se végétaliser, pour diverses raisons. L’interdiction d’épandre des effluents importés pourrait, à terme, affecter la fertilité des parcelles littorales, accroître les risques de sécheresse et favoriser les transferts de molécules. Déchets verts et produits normalisés « Nous avons demandé au préfet, en janvier dernier, de pouvoir utiliser des déchets verts dès 50 mètres et des produits normalisés (fumiers compostés) dans la bande de 200 à 500 mètres », indique Laurent Kerlir, président de la Chambre d’agriculture. Des déchets verts de collectivité ou des produits normalisés (NFU 44-051), sans risque bactériologique et sans résidus de plastique, provenant d’autres exploitations. « Auparavant, il y avait toujours des refus, probablement en raison du contexte algues vertes et d’une éventuelle levée de boucliers des associations de protection de l’environnement ». La réponse, tombée en avril 2022, ne satisfait pas la profession agricole. Elle autorise l’épandage de déchets verts, au cas par cas. « Nous voulons une dérogation globale sur tout le territoire, sans avoir à faire de demandes individuelles ». Pour les produits normalisés, la réflexion est toujours en cours. La profession devra s’atteler à bien…

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