Un champ de maïs avec des pieds attaqués par des taupins. - Illustration Quelles précautions pour gérer au mieux les bioagresseurs du maïs ?
Les parcelles où des dégâts de taupins ont été observés les années précédentes doivent être protégées en priorité.

Quelles précautions pour gérer au mieux les bioagresseurs du maïs ?

Les conditions climatiques depuis quelques jours en Bretagne deviennent favorables aux semis du maïs. L’implantation du maïs est une étape importante dans le cycle court de la culture notamment pour assurer un peuplement satisfaisant. La gestion de plusieurs ravageurs et adventices s’effectue dès l’étape du semis.

Le top départ du semis est donné par la température du sol. Il est nécessaire, autant que possible, d’avoir une température du sol supérieure à 10°C en mesurant la température à 5 cm vers 9h-11h du matin ou vers 20h pour avoir une valeur représentative de la journée. La rapidité de germination et de levée du maïs est conditionnée par les températures assurant la vigueur du maïs. Plus les premiers stades seront longs à se mettre en place, plus la plante sera sensible aux dégâts de ravageurs et à la concurrence des adventices. Par exemple, en médiane un semis du 1er avril à Ploërmel mettra 22 jours à lever contre 14 jours pour un semis au 25 avril.

Pour le taupin : le diffuseur est indispensable !

En Bretagne, le taupin est l’un des insectes les plus nuisibles pour le maïs. Des solutions applicables au semis existent, mais faut-il encore bien les positionner. Il est indispensable d’installer des diffuseurs sur le semoir pour avoir une bonne répartition des micro-granulés dans la raie de semis. Sans cela, l’insecticide n’a plus d’intérêt technico- économique et son efficacité est diminuée de 50 %. Les produits à base de cyperméthrine (ex. : Belem) ou de Lambda-cyalothrine (ex. : Karaté 0.4 GR ou Trika Expert) apportent une bonne efficacité face aux taupins, ce qui n’est pas le cas des produits à base Tefluthrine en traitement de semences (Force 20 CS) ou de spinosad (Success GR).

Face aux corvidés : seulement des conseils

Le problème des corvidés, notamment du choucas des tours, est prégnant en Bretagne avec des dégâts allant de la germination à 6-7 feuilles du maïs. Malheureusement il n’existe pas de solutions 100 % efficaces. Le produit à base de Zirame (Korit 420 FS) est aujourd’hui la meilleure solution, même si ce traitement de semences devient insuffisant en cas de très fortes attaques. Plusieurs facteurs peuvent amplifier ou limiter les attaques de corvidés.

Geomyze : des solutions en TS et micro granulé

La géomyze, petite mouche endémique de la Bretagne, peut provoquer d’importants dégâts sur le maïs. À l’heure d’aujourd’hui, une seule solution est à ce jour homologuée, le traitement de semences Lumiposa (cyantraniliprole) qui a obtenu une dérogation pour son utilisation pour les semis 2022.

Graminées : gérer la problématique ray-grass juste après le semis


La gestion du ray-grass est rendue parfois difficile dans la région en raison de sa large plage de germination sur l’année. Le positionnement des interventions herbicides sur cette graminée est primordial avec l’usage de produits racinaires en prélevée ou post très précoce. Malheureusement les conditions climatiques des prochains jours sont défavorables à l’efficacité des produits racinaires, il est préférable d’attendre le retour des pluies pour une application. L’usage du désherbage mécanique en premier passage de prélevée (herse étrille ou houe rotative) dans une stratégie de désherbage mixte doit être conditionné par le bon réglage de l’outil sur la parcelle pour détruire les adventices au stade filament blanc voire 1 feuille pour la herse étrille tout en ayant un temps séchant dans les 3-5 jours suivants.


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