De fortes disparités de temps de travail entre éleveurs

Le nombre d’heures travaillées par truie a diminué de 41 % en 25 ans dans les élevages bretons. Il est variable en fonction de la taille de la structure, du type de sol ou encore du profil de l’éleveur. 19,6 heures par truie et par an. C’est la moyenne de temps de travail dans les élevages de la région, selon une enquête réalisée par la Chambre d’agriculture et présentée aux JRP (Journées de la recherche porcine). Une vingtaine d’ateliers, de 100 à 700 truies (254 en moyenne), conduits en 4,5,7 ou 10 bandes ont répondu à un questionnaire sur ce thème, renseigné au quart d’heure près. Le temps d’activité consacré à la fabrique d’aliments et à l’épandage des effluents n’est pas retenu dans l’enquête. « Le tiers des élevages les plus économes en temps de travail se situe à 14,1 heures par truie et par an », indique Caroline Depoudent, en charge de l’étude. « Le tiers supérieur se situe, en moyenne, à 25,7 heures ». Une différence de 11 heures qui s’explique par la taille des structures : 344 truies de moyenne pour le tiers le plus performant dans ce domaine contre 235 truies pour le tiers le moins performant, mais aussi par le niveau d’automatisation des tâches, la spécialisation de la main-d’œuvre, le type de sol (caillebotis, litière) et par le profil de l’éleveur, « plutôt manager ou plutôt attaché aux performances techniques ». À noter également que les récents investisseurs ont tendance à intensifier la charge de travail quand les moins endettés travaillent à leur rythme. Et en bio ? En parallèle, 14 élevages bio, de 56 truies et 40 ha de SAU, en moyenne, ont été enquêtés. Les différences sont plus importantes et essentiellement fonction de la taille de d’élevage et du type de naissage : en bâtiment ou en plein air. « Le temps moyen est de 43 heures 35 par truie et par an ». Les petits ateliers, plus souvent en naissage plein air, dépassent 60 heures par truie et par an. Les plus grands, en naissage bâtiment, sont autour de 30 heures, comme les élevages conventionnels les moins performants dans ce domaine.

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